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Histoires de Polybe (Résumé & Analyse)

Publié le 22/02/2012

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Soucieux de précision en histoire comme en géographie, Polybe (v. 200-v. 120 av. J.-C.) profita de son voyage en Espagne avec Scipion pour emprunter au retour l'itinéraire d'Hannibal à travers les Alpes et la Gaule... Précepteur consciencieux et cultivé, Polybe eut une telle emprise sur son élève Scipion, futur consul, qu'on dit que celui-ci réussissait ou échouait dans ses entreprises selon qu'il écoutait ou non l'avis de Polybe. L'expansion foudroyante de Rome et sa conquête du Bassin méditerranéen aux IIIe et IIe siècles av. J.-C. racontée par un Grec, témoin privilégié malgré lui.

« POLYBE JJe stêcle av.

J -C POLYBE est le véridique témoin de la conquête du monde par les armes de Rome.

Sa vie et son œuvre sont révélatrices des sentiments réciproques des Grecs et des Romains lorsque ces deux peuples s'affrontèrent, et surtout lorsque les meilleurs des deux camps, apprenant à se connaître, apprirent aussi à s'estimer, à se respecter et parfois à s'aimer.

L'admiration des Romains pour la culture, la science et la littérature helléniques est bien connue, et nul n'ignore que « la Grèce vaincue conquit son farouche vainqueur », mais il faut lire Polybe pour comprendre que Rome aussi, par la force et l'équilibre de son organisation politique et militaire comme par les vertus de ses hommes, a pu séduire certains Hellènes qui souffraient pourtant de la brutalité conquérante des « Barbares de l'Ouest ».

Quand naquit Polybe, vers 2 ro av.

J.-C., Alexandre le Grand était mort depuis plus d'un siècle (323).

Athènes, Sparte, Thèbes avaient perdu leur puissance, et les cités grecques ne pou­ vaient conserver une partie de leur indépendance qu'en se groupant pour faire masse en face des royaumes de Macédoine, d'Egypte et de Syrie.

Au nord de l'isthme de Corinthe, la Confédération étolienne réunissait presque tous les peuples de la Grèce centrale; au sud, le Péloponnèse tendait à s'unifier sous la direction de la Confédération achéenne.

Polybe est un Achéen : il est né au cœur du Péloponnèse, en Arcadie, à Mégalopolis, la « Grande Ville » fondée par le Thébain Epami­ nondas pour devenir le centre politique des cités arcadiennes.

Il appartenait à une famille noble et en vue: son père Lycortas fut stratège des Achéens et était l'ami de Philopœmen, le grand homme de la Confédération depuis la mort d'Aratos.

Polybe entra de bonne heure dans la vie politique et militaire au côté de son père.

En r83, quand Philopœmen, fait prisonnier par ses ennemis en Messénie, eut été contraint de boire la ciguë, c'est à Polybe qu'échut l'honneur de rapporter les cendres du héros dans sa patrie.

Puis il accompagne son père dans une ambassade en Egypte, et se trouve mêlé de près à la plupart des événements militaires et diplomatiques qui marquent la lutte de Rome et de la Macédoine jusqu'à la bataille de Pydna, où Paul-Emile vainquit le roi Persée en r68.

Polybe, comme son père, avait prudemment essayé de maintenir la neutralité achéenne au cours de la tourmente, mais cette politique du parti aristocratique avait été combattue par les démocrates achéens dont le chef, Callicrate, prônait alors l'alliance avec Rome.

Aussi, après la victoire de r68, le Sénat réclama-t-il aux Achéens mille otages, que Callicrate choisit parmi les familles nobles et riches, et Polybe fut du nombre.

C'est dans ces conditions que, vers l'âge de quarante ans, il fut envoyé en Italie, où il devait séjourner seize ans, à cette époque qui fut, au jugement de Cicéron, l'âge d'or de la République.

Son exil devait avoir les plus grandes conséquences pour la pensée de Polybe et son appréciation des événements.

Il fut émerveillé par le spectacle de la discipline et des vertus romaines.

Comme on l'a dit, « il y avait, pour ainsi dire, harmonie préétablie entre son esprit vigoureux et ce monde nouveau; personne n'était mieux que lui en état de le comprendre et de l'apprécier».

En Achaïe, il n'avait jamais été un ennemi déclaré de Rome; en Italie, il devint son admirateur le plus décidé et aussi le plus lucide.

Il ne s'agit donc pas d'une conversion politique, mais de la découverte,. »

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