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HONORÉ DE BALZAC: Béatrix.

Publié le 23/10/2012

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HONORÉ DE BALZAC: Béatrix. Ce roman publié en 1839 et qui fait partie des Scènes de la vie privée peut être considéré comme celui des illusions perdues : celles de Camille Maupin, qui se réfugie au couvent ; de Charlotte, qui reste sans mari ; de Sabine de Grandlieu, délaissée sitôt mariée ; de Béatrix, éternelle insatisfaite ; et surtout de Calyste, aux passions stériles. Les amours de Calyste Dans la petite ville de Guérande, Calyste du Guénic mène avec ses parents une existence faite de respect pour la religion, pour la tradition et pour le roi. Destiné à se marier avec Charlotte de Kergarouët, le beau Calyste s'échappe dès qu'il le peut de cet univers figé pour rejoindre celle qu'il aime, Félicité des Touches, femme de lettres connue à Paris sous le nom de Camille Maupin, qui représente la vie parisienne et mondaine. Entre ces deux mondes, l'ancien et le nouveau, Calyste choisit celui de Félicité, auprès de laquelle, un jour, il fait la connaissance de Béatrix, qui vit avec le musicien Conti. Or, celui-ci avait autrefois délaissé Camille. Camille pousse donc Béatrix dans les bras de Calyste, mais la jeune femme refuse ce nouvel amour. Calyste accepte alors d'épouser Sabine de Grandlieu, obéissant ainsi à Félicité qui, bien qu'amoureuse de lui, s'estime trop vieille pour le rendre heureux et qui entre au couvent, son devoir accompli. Pourtant, le jeune couple s'installant à Paris, Calyste retrouve Béatrix, qui devient
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« EXTRAITS La visite que Balzac fit à George Sand lui inspira deux autres ouvrages , Sœur Marie des Anges et Mémoires de deux jeunes mariées.

Ainsi trouve-t-on au sein de la Comédie humaine un cyclè George Sand.

« Elle [Madame Latournelle] ressemble parfaitement à une momie.

>> Félicité fait le portrait de sa rivale, Béatrix Vous la verrez femme ce que nous l'avons vue jeune mariée ; mais il y a chez elle un peu d'affectation : elle a trop l'air de savoir les choses difficiles, le chinois ou l'hébreu, de se douter des hiéroglyphes ou de pouvoir exp liqu er les papyrus qui enveloppent les momies.

Béatrix est une de ces blondes au­ près desquelles la blonde Éve paraîtrait une négresse .

Elle est mince et droite comme un cierge et blanche comme une hostie; elle a une figure longue et pointue, un teint assez journalier, aujourd'hui èouleur de percale , demain bis et taché sous la peau de mille points, comme si le sang avait charrié de la poussière pendant la nuit; son front est ma­ gnifique, mais un peu trop audacieux; ses prunelles sont vert de mer pâle et nagent dans le blanc sous des sourcils faibles, sous ,----------...J._----------, des paupières pares- seuses .

Béatrix aime Calyste, mais ne saurait abandonner Conti «Mon ami , lui dit-elle en gravissant à pas lents ce magnifique bloc de granit dont elle devait se faire un piédestal, je n'ai pas le courage de vous ca­ cher tout ce que vous êtes pour moi.

Depuis dix ans je n'ai pas eu de bonheur compa­ rable à celui que nous venons de goûter en faisant la chasse aux coqui llages dans ces roches à fleur d'eau , en échangeant ces cailloux avec lesquels je me ferai faire un collier qui sera plus précieux pour moi que s'il était composé des plus beaux dia­ mants.

Je viens d'être petite fille , enfant, telle que j'étais à qua­ torze ou quinze ans, et alors digne de vous.

L'amour que j'ai eu le bonheur de vous ins­ pirer m'a relevée à mes propres yeux.

Entendez ce mot dans toute sa magie.

Vous avez fait de moi la femme la plus or­ guei lleus e, la plus heu­ reuse de son sexe, et vous vivrez peut-être plus longtemps dans mon souvenir que moi dans le vôtre.

» Calyste découvre le vrai visage de Béatrix «Béatrix, lui disait-il, vous me devez le bon­ heur.

Je vous ai livré ma pauvre petite femme, elle a tout découvert.

Ce fatal papier sur lequel vous m'avez fait écrire, et qui portait votre nom et votre couronne que je n'ai pas vus! ...

Je ne voyais que vous! ...

Le chiffre heureusement, votre B., était effacé par hasard.

Mais le parfum que vous avez laissé sur moi, mais les mensonges dans les­ quels je me suis entortillé comme un sot ont trahi mon bonheur.

Sabine a failli mourir, le lait est monté à la tête, elle a un érysipè le, peut-être en portera-t-elle les marques pen­ dant toute sa vie . ..

» En écoutant cette tirade, Béatrix eut une figure plein Nord à faire prendre la Seine si elle l'avait regardée.

«Eh bien, tant mieux, répondit-elle, ça vous la blanchira peut-être.

» « Au moment où Fanny vit le baron endormi, elle cessa la lecture du journal .>> NOTES DE L'ÉDITEUR Ce livre n'aurait-il pas dû s'intituler Félicité, figure attachante de cette œuvre? « Je trouve une sorte de justice à écrire ce merveilleux nom (Félicité) en tête d'une étude de Béatrix.

Toutefois, comme on va voir, le médiocre ne va pas tarder à rendre à ce roman son véritable titre.

D'ensemble c'est une tragédie racinienne ; le poison tragique y est caché sous les fleurs de la politesse.

» « Dans Béatrix, deux mondes s'opposent, deux sphères parfaitement homogènes et closes, rigoureusement antithétiques et sans communication entre elles.

Le roman peut apparaître comme une tentative de pénétration de l'une par l'autre, dont le jeune héros, Calyste du Guéniç , est 1 'agent.

Il y a, dans la première partie, le côté de Guérande et le côté des Touches, dans la seconde le côté du mariage et celui de la passion.

» Madeleine Ambrière-Fargeaud, introduction à Béatrix d'Honoré de Balzac, Gallimard, 1976.

Marie d'Agoult, se reconnaissant, écrit à Liszt, qui lui répond : « Quel besoin de vous reconnaître en Béatrix ? Vouloir vous venger du portrait et en rendre responsable Alain, Avec Balzac, Gallimard, 1937.

1 coll.

Viollet 2, 3, 4, 5 g ravur es de Johann ot, Tra vies, etc., é d.

Fum e, Paris, 18 42 , clich és BPU (Genèv e) 1 'écrivain, c'est en proclamer la fidélité à la face du public .

Taisez-vous et personne n 'y A -~ ___../ songera, pas meme vos a:mts, s1 vous en avez encore.

Quelle idé f d'attirer tous les yeux sur vous en cherchant noise à Balzac ! »Lisz t, cité pat André Billy, Balzac, Flammarion, 19is9.

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