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Huckleberry Finn - Mark Twain

Publié le 06/04/2013

Extrait du document

twain

Le Mississippi, véritable protagoniste du roman, est un fleuve sur lequel Twain, à vingt et un ans, a piloté les bateaux à aubes qui descendaient de Saint-Louis à La Nouvelle-Orléans. Plus tard, !'écrivain regrettera son ancien métier : « Je suis homme, déclarait-il, à quitter l'écritoire pour redevenir pilote si ma femme l'acceptait. « Ce regret est si fort qu'on en trouve un écho dans le choix de son nom de plume : « Mark Twain «, qui remplace Samuel Langhorne Clemens, rappelle le cri : « mark twain ! « (deux brasses de fond) que le sondeur lance au pilote pour l'avertir des hauts-fonds.

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« Le père de Huck EXTRAITS~~~ ~~~~- Comment nos héros conçoivent la monarchie -Mais enfin, Huck, nos rois à nous sont des coquins fieffés, rien d' aut' ; des coquins fieffés, je te dis! -Bien sûr, c'est ce que je veux dire : les rois c'est tous de la canaille, à ce que j'ai en- tendu raconter.

- Pas possib' ? - Tu n'as qu'à lire l'histoire et tu verras.

Regarde Henri VIII, le nôtre est un prix de vertu à côté! Et Charles li, et Louis XIV, et Louis XV, et Jacques li, et Édouard li, et Richard Ill, et quarante autres, et toutes les heptar- chies saxonnes qui faisaient tant de gra­ buge et qui met- taient tout à feu et à sang.

Mon vieux, si tu avais vu Henri VIII dans son jeune temps ! Ah ! c'en Querelles entre clans sur les rives du Mississippi -Alors, pourquoi voulais-tu le tuer? - Pour rien, à cause de la querelle.

- Qu'est-ce que c'est que ça ? - D'où sors-tu ? Tu ne sais pas ce que c'est que la querelle ? - C'est la première fois que j'en entends parler.

Raconte.

- Bon.

Voilà comment ça se passe : un homme se dispute avec un autre homme et le tue ; ensuite, il est tué par le frère de cet homme-là ; et puis les autres frères se battent, et après les cousins s'en mêlent, et, quand tout le monde a été tué, la querelle est finie entre les deux clans.

Mais ça ne va pas vite, ça prend du -, ~~~:~'J:'- :;ra~~ puis longtemps, Buck? ........

_...~,"'"' ·· ~~ '~?iJ~E "~~~" qu'elle a corn- '·"'~ ~- r:· "~"-;; · mencé.

ll y a eu ,~t4~ ': :·~~- ~-:· des histoires, et 1: ·. '\' • ;e~ était un ! Il épousait une nouvelle femme tous les soirs et il lui coupait la tête le lendemain matin.

Et ça ne lui faisait pas plus d'effet que s'il s'était commandé un œuf sur le plat.

« Allez cher­ cher Nell Gwynn », disait-il.

On allait la chercher.

Le lendemain matin, c'était : « Coupez-lui la tête », et on la coupait.

«A llez chercher Jane Shore.» Elle arrivait.

Le lendemain matin:« Coupez-lui la tête», et on la coupait .

« Sonnez la belle Rosamonde » et la belle Rosamonde s' ame­ nait au coup de sonnette.

Le lendemain matin : «Coupez-lui la tête.

»IL les obligeait toutes à lui raconter une histoire chaque nuit ; il ne s'est pas arrêté avant d'en avoir saigné mille et une.

puis un procès, :If ·•'"" "":! et celui qui l'a 1~ '.,[J 1;1 ,;~~::~- ,~~~;;~~~':Y~ NOTES DE L'ÉDITEUR Twain a été marinier, ouvrier, chercheur d'or, typographe, reporter.

Et rien de ce qu'il écrit n'est totalement inventé.

Ainsi Huckleberry nous décrit Hannibal, ce village du Missouri où le romancier a vécu pendant quinze ans : « Tous les personnages sont les familiers de ce village, » observe Jacques Cabau dans La Prairie perdue.

L'intrigue même du roman, la fuite de Huck avec un esclave évadé, a une base mal, tout le monde en aurait fait autant.

« Nous avions étendu -A propos de quoi, ces histoires, Buck, des les couvertures à terres? l'intérieur.

,.

-Possible, mais j'en sais rien.

Traduction de Suzanne Nétillard.

dans la réalité ; Blankenship, prototype de Huck, avait un frère aîné, Benson, qui en 1846 avait aidé un esclave à se cacher sur une île que Twain connaissait bien, puisqu'il s'y cachait quand il faisait l'école buissonnière.

« Huckleberry Finn est un roman génial, d'abord parce que le Mississippi a plus de deux kilomètres de large et plus de quatre mille kilomètres de long.

Né au bord de la Tamise ou de la Seine, Mark Twain n'eût Gallimard peut-être jamais écrit.

Car c'est le Mississippi qui coule au travers du roman et charrie des rêves à l'échelle du continent.

» Jacques Cabau, dans La Prairie perdue.

A l'époque où il a été publié (1884), le livre a fait scandale.

Il a été interdit dans certains États, en raison de son amoralisme et de la révolte qu'il exprime contre la société puritaine du siècle dernier.

1 Photo D.R.

/ Sipa lcono 2.3 ,4,5 gravures d'A.

Sirouy, éd.

Henmeyer , Paris, s.d.

TWAIN02. »

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