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INSTITUTIONS PYRRHONIENNES de Sextus Empiricus

Publié le 26/08/2015

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INSTITUTIONS PYRRHONIENNES

 

Connu également sous le titre d’Esquisses pyrrhoniennes, ce précis

 

de philosophie pyrrhonienne ou sceptique du médecin Sextus Empiricus (II-IIIe siècle) fut composé dans les dernières décades du IIe siècle. Il nous offre un vaste répertoire de tous les arguments employés par les sceptiques contre leurs adversaires. Ces derniers posaient que l’intelligence humaine peut « saisir « le réel, et disposer d’un jugement propre à établir avec certitude des vérités absolues. Sextus soutient qu’il est impossible de contrôler la correspondance du connu et du réel ; de là découle une règle qui consiste à s’abstenir de tout jugement concernant la réalité, et à adopter une attitude d'indifférence au sujet de la valeur pratique des choses. Le premier livre contient un exposé général des différentes thèses sceptiques. Le principe du scepticisme est le suivant : « A toute raison s’oppose une raison de même valeur «. Le sceptique ne pose aucun « dogme «, même quand il énonce des jugements sceptiques concernant des choses incertaines. Les « motifs « qui compromettent tout jugement sur le réel peuvent se réduire à trois : ceux qui sont relatifs au juge, ceux qui sont relatifs à ce qui est jugé, enfin, ceux qui sont relatifs aux deux autres. C’est dire que le jugement des hommes n’est pas infaillible : « Les animaux ont des sens aussi développés que ceux de l’homme et l’on doit leur accorder la même clairvoyance en ce qui touche le monde extérieur «. Ou encore : « Celui qui dit que l'on doit adopter le jugement de la majorité, dit une chose puérile, car personne ne peut se renseigner sur l’opinion de tous les hommes «. Les sceptiques estiment que la diversité des institutions, des coutumes, des lois, des croyances fabuleuses est une source de contradictions qui commande de surseoir à tout jugement. C’est pourquoi les expressions dont usent les sceptiques : « C'est possible «, « Je ne comprends pas «, « Je réserve mon jugement «, « On ne peut

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