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INSTRUCTIONS AUX DOMESTIQUES de Jonathan Swift (Résumé)

Publié le 25/08/2015

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 Tout cela, certes, n’est pas indiqué dans les Instructions, mais sert en quelque sorte de support à cet humour caractéristique, qui sait à l’occasion se faire cinglant, féroce, et se contente ici d’un ton paterns, complice, se complaisant même au comique pour le comique et à la plaisanterie rabelaisienne : « Ne portez jamais de bas quand vous servez à table, dans l’intérêt de votre santé comme de celle des convives ; attendu qus la plupart des dames aiment l’odeur des pieds des jeunes gens, et c’est un remède souverain contre les vapeurs «. Swift, qui pendant dix années occupa des fonctions de secrétaire auprès de Sir Temple, qui mit sa plume au service des Whigs et, en tant que doyen de Saint-Patrick, fut serviteur de Dieu, menant ainsi une vie de subalterne qu’il accepta comme un pis-aller sans cesser jamais de s’insurger, semble dans ces Instructions aux domestiques s’être raillé lui-même, ainsi que ce 'peuple irlandais auquel il s’identifia après l’échec, - peut-être par un trop grand souci d’intégrité, - de ses ambitions politiques. Cette petite œuvre trouve en quelque sorte son pendant pour le monde des maîtres avec le Répertoire complet de noble et ingénieuse conversation (v. la Conversation polie), reprenant ainsi, une fois de plus, l’argument de la relativité des valeurs contre les mondes enfermés dans la solitude de leur propre contemplation et de leur suffisance, caractéristique de ce grand pamphlétaire sans le vouloir, qui pensa son époque et la dénuda impitoyablement à travers le sentiment aigu de ses propres contradictions. - T.F. Club Français du Livre, 1948.

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