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James Augustine Aloysius JOYCE : La Veillée de Finnegan

Publié le 07/09/2012

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Ce livre est difficilement qualifiable : Sur le plan du récit, c'est-à-dire du roman, Finnegans Wake échappe à toute norme ; si guidé que l'on soit par les exégètes, on n'y progresse qu'à tâtons. Il faut le prendre dans un autre esprit, comme un prodigieux poème, et comme l'accomplissement du projet absurde de l'écrivain, en un dernier effort de la vision faustienne, pour dépasser la condition humaine.

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« Illustration J.

S imo n L'œuvre de Joyce est tr ès homogène : La Veillée de Finnegan (Finnegans Wake) apparaît comme l'antith èse d'Ulysse , son roman le plus co nnu .

Ulysse repr é­ sent e la journée dans l'univers de l'aut eur , suivie de la nuit , my­ thique, décrite dans Finnegans Wake.

Photo collection Lausat/ Explorer Archives Le livre L'humanité entière A insi que chacun des livres de James Joyce, Finnegans Wake se déroule à Dublin et dans ses quartiers : Phoenix Park, Chapelizod et la rivière Lilley.

Mais comment parler d'intrigue ou même d'histoire pour ce récit onirique et déli­ rant ? Les personnages y sont multiformes, se dédoublant , se métamorphosant au gré des situations.

Seules les initiales communes permettent d'identifier ces mutation s.

Humphrey Chimpden Earwicker (H.C.E.) est un cabaretier de Dublin, mais il est aussi Finnegan le maçon ou encore le dieu Finn, héros légendaire irlandais.

Il devient ce qu' il désire et repré­ sente en fin de compte l'humanité tout entière, H.C.E .

signi­ fiant aussi "Here Cornes Everybody" , "voici tout le monde ".

Quant à sa femme , Anna Livia Plurabelle , elle peut devenir la "joyeuse rivière Lilley'' ! Ce livre irracontable , unique par l'originalité du sujet et sur­ tout de l'écriture , est inspiré par une chanson populaire , "Tim Finnegan 's Wake", ballade irlandaise incarnant les mythes et légendes de la terre natale .

Une œuvre unique C 'est en 1922 que vient à Joyce l'idée de ce livre .

En vacances dans le Sussex , il découvre le récit d' un curé qui a exhum é les ossements d'un géant.

Dè s lors, pendant plus de quinze ans, il élabore Finn egans Wak e, dont certain s extraits paraissent sous le titre Œuvres en co urs.

Le livre ne sera achevé qu'en 1935 , l'auteur souffrant de graves pro­ blèmes oculaires.

La critique ne vit dans ce texte qu'une prouesse technique gratuite.

Le style en est déconcertant : Joyce éclate les mots pour les enrichir, inventant un vocabulaire, disloquant la phrase, multi­ pliant les allusions et les illusions, ce qui rend ce livre diffici­ lement traduisible.

L'auteur déclara d'ailleurs : "Je suis au bout de l'anglais.

" Des dizaines de langue s, du breton au bir­ man , entrent dans la composition de cette œuvre (Joyce prati­ quait une douzaine de langue s), qui constitue , selon l'auteur lui-même , "la folle œuvre d'un fou".. »

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