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Jean FOLLAIN : Exister

Publié le 22/09/2012

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Jean Follain naît en 1903, à Canisy, bourgade de la Manche, cadre de son enfance et d 'une grande partie de son oeuvre. Il s'installe ensuite à Paris comme avocat, épouse Madeleine Dinès, fille de Maurice Denis et elle-même peintre. En 1951 , Jean Follain quitte le barreau pour la magistrature. Il meurt, accidentellement, en 1971. "Homme d' humeur et de convivialité", selon les termes de son ami Robert Sabatier, conciliant un goût pour les mondanités et un parti pris de réserve face à ses contemporains, Jean Follain a construit son oeuvre patiemment, alternant dans une même continuité poétique recueils de poèmes et proses poétiques.

« Jean Follain.

Photo Edimédia .

Poète à part , n' ap­ part enant à auc une école, si ce n'est à la lignée de Fran cis Jamm es, lui-même poète inclassab le, J ea n Follain ne dé­ daignait cependa nt pas les cénacles (autour des revues N.R.F., Europ e) ni la compagnie des poètes de sa géné ration.

Parmi ses amis, nom­ breux, l'on comp t ait André Dhô tel , Pi erre R everdy, Pierre Ma c Orlan , Max Jacob, Guillevic.

Le livre Jean Follain, « poète de l'évidence des choses» (Robert Sabatier) D e tout ce qui vit ou ne vit pa s, mai s est nourri de la rêverie des homme s, menu s objets , végétaux, bê te s, enfants , femmes et homme s, extraire la sève poétique en donnant un plein d'« existence » au monde, tel est le projet essentie l de Jean Foll ain dan s so n r ecue i 1 Exister comme dans 1' ensemble de son œuvre.

Utilisant une forme épurée, résistant aux artifices de l'image poétique po ur une plus grande tran s parence , Jean Follain la isse se couler 1' « être >> de s choses dans le moule de ses poème s, petites pièce s courtes auxque lles le vers libre confère la so uple sse néce ssaire.

Peintre plu s que musicien , Jean Follain sait cependant insuffler à chaque poème sa > (R.

Sab a tier ), en un constant passage du minu scule à l 'univer sel, du pré sent au pas sé, tandis que les subtiles variations de ton (du prosaïs me à la fantaisie , de la > -selon l 'expre ssion d'André Frénaud -au sentiment du tragique) nous mènent insensiblement de l'> à l'appréhen sio n d ' un sens caché.

« Où gis-tu, secret du monde/ à l'odeur si puissa nte ? >> L es yeux rivés vers la mer ou sur les pages coloriées d'un atlas scolaire , path étique s dan s leur aspirations comme dans leur déri soire mais a ttendri ssante propen sio n à se protéger derrière les menu s gestes de la vie quotidienne , tel s sont les homme s selon Follain.

Certes, le temps pèse de tout son poids , «Des formes se défont 1 ( ...

)le sang s'évade 1 de la bête qu 'on tue >> mai s « A de certains jours 1 ( ...

) un visage apparaît 1 dominant un corps de jeune sse >> et ce corp s de jeunes se peut-être rachète tout.

Peut-être ...

Car lointain > de Franci s Ja mme s, Jean Foll ain n 'a pas la foi tranquille de son a îné , et ses poème s so nt plu s beaux peut-être d 'en rester là, comme ce > >. »

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