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Jonathan SWIFT : Pamphlets

Publié le 07/09/2012

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L'oeuvre de Jonathan Swift est introduite en France dès le XVIIIe siècle grâce à Voltaire. Le comparant à Rabelais, voici ce qu'il en dit: « M. Swift est Rabelais dans son bon sens, et vivant en bonne compagnie; il n'a pas à la vérité la gaieté du premier, mais il a toute la finesse, la raison, le choix, le bon goût qui manquent à notre curé de Meudon. Ses vers sont d'un goût singulier et presque inimitable ; la bonne plaisanterie est son partage en vers et en prose ; mais pour le bien entendre, il faut faire un petit voyage dans son pays. « - Voltaire, Lettres philosophiques, Gallimard, 1986

« Swift "J 'ai toujours détes­ t é toutes les nations , professions ou com­ munaut é s , et je ne puis aimer que des individus.

J'abhorre et je hais surtout l'animal qui porte le nom d'homme , bien que j'aime de tout mon cœur Jean , Pi err e, Thomas , etc.", déclare Swift.

Le livre Qui s'y Swift s'y pique N é en 1667, Jonathan Swift choisit la voie ecclésiastique.

Son ascension entravée par une décision de la reine Anne, il s'engage en 1715 dans une carrière politique, sujet aux revirements les plus extrêmes.

Après s'être opposé aux tories , il lutte contre les whigs en publiant un texte virulent, The public Spirit of the Whigs.

Désormais, Swift s'érige en réformateur, prenant la raison pour seul critère , s'insurge contre ce qu'il définit comme "un monde de difformités et de maladies du corps et de l'esprit, toutes engendrées par l'orgueil." ll aiguise sa plume et laisse libre cours à une ironie mordante, saisit tous les sujets qui lui paraissent mériter le déchaînement de sa haine .

A Tale of a Tub (Le Conte du tonneau) s'en prend, à tra­ vers l'histoire de trois frères, figures allégoriques du coquin, du zélé et du flegmatique , à l'Église et à son incapacité de préser­ ver les valeurs qui sont les siennes.

La Bataille des livres se présente sous la forme d'une épopée burlesque.

Critique, femme d'Ignorance , fille d 'Orgueil, sœur d'Opinion et mère de tant de défauts, fait l' objet d 'une satire acerbe.

En 1711, Jonathan Swift publie un texte polémique qui aura un immense retentissement auprès de l'opinion publique : The Conduct of the allies.

Il y aborde de front les problèmes de politique inté­ rieure et de stratégies d'alliance.

Citons aussi La Modeste Proposition (1729) où il atteint les sommets de l'humour noir.

Un misanthrope philanthrope "J 'écris dans le noble but d'instruire, d'améliorer le genre humain", déclarait Swift à propos des Voyages de Gulliver.

Dans son œuvre pamphlétaire, au-delà de la haine qu ' il proclame à l'égard de l'homme, il se fait justicier, huma­ niste , derrière un masque de misanthrope inflexible.

Apprécié de Pope, de Voltaire, de Montesquieu et de Marivaux, il ne cesse jamais de combattre 1 'inégalité et la bêtise , quelles que soient les formes qu'elles revêtent , part en guerre contre les institutions anglaises et les gouvernants , dénonce tout, depuis l 'éducation jusqu'aux intrigues de cour, armé de la satire et de l 'ironie, de la précision et de la clarté d'expression afin que tous le comprennent.. »

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