JOURNAL DE L’ANALOGISTE (Le). Suzanne Lilar (résumé)

Essai de l’écrivain belge d’expression française Suzanne Lilar (née en 1901), publié en 1954. En marge de son livre, l’auteur a inscrit le mot de Novalis qu’elle fait sien : « La poésie est le réel absolu. » Telle est la constatation à partir de laquelle Suzanne Lilar ordonne toute une série d’accidents, qui fixent dans le vertige de l’analogie la réalité et le rêve : la rencontre devant un chalet, en haute montagne, d’un chien Saint-Bernard qui semble plus que lui-même être « le » chien devant « la » maison, dans « la » montagne; une avenue anversoise apparaissant la nuit comme le Grand Canal à Venise; un ballon sur un étang dont on découvre qu’il est le ventre gonflé d’un chien noyé. Naissant avec le flux des correspondances, une question vient à l’esprit de l’analogiste : tous ces accidents sont-ils des signes transmettant un