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KNOCK OU LE TRIOMPHE DE LA MÉDECINE de Jules Romains (résumé & analyse)

Publié le 08/11/2018

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KNOCK OU LE TRIOMPHE DE LA MÉDECINE de Jules Romains. Comédie en trois actes, 1923.
 
Le docteur Parpalaid vient de vendre à Knock sa clientèle du bourg de Saint-Maurice. Dans la voiture délabrée qui les y amène, Knock comprend qu’on l’a abusé, les natifs du lieu n’ayant guère l’habitude de se faire soigner. Il est pourtant prêt à relever le défi en appliquant sa théorie: «Les gens bien portants sont des malades qui s’ignorent. » Dès son arrivée, il fait annoncer par le tambour la création d’une consultation gratuite, et propager l’information médicale par l’instituteur et le pharmacien. Il reçoit ses premiers clients, chez lequels il diagnostique de graves maladies nécessitant un traitement long et coûteux... Lorsque Parpalaid revient toucher son dû, il constate la transformation de l’hôtel du village en clinique accueillant les malades venus de toute la région consulter le nouveau médecin. Après lui avoir proposé d’échanger son nouveau cabinet contre l’ancien, le vieux docteur, qui n’est pourtant pas dupe, en vient même à douter de sa propre santé.
 
♦ Le médecin de Jules Romains (18851972) est le charlatan sans scrupules des comédies de Molière dont la science se réduit à l'art de persuader. Pourtant, le succès de ce discours pseudo-scientifique, d’abord comique, devient inquiétant par son ampleur. Sous ses allures de missionnaire, Knock a en réalité l’efficacité d’un chef d’entreprise qui sait créer une demande totalement artificielle. Tout auréolé du prestige du citadin, il berne d’autant plus facilement une population rurale victime volontaire et même reconnaissante de se voir ouvrir l’accès à la modernité.

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« KNOCK ou le Triomphe de la Médecine de JULES ROMAINS (fiche de lecture) LE SUJET Digne de Molière, il nous présente un médecin, le docteur Knock, mi-convaincu mi-charlatan, accueilli,dans le gros bourg rural où il vient remplacer un vieux confrère résigné et sage, par l'indifférence et la bonne santégénérales.

Partant du principe que « tout homme bien portant est un malade qui s'ignore », le docteur Knock vamettre bon ordre à cela, au cours de scènes désopilantes, permettant à la verve acérée de l'auteur, et à son sensaigu de l'observation psychologique, d'atteindre des hauteurs qui constituent des sommets du théâtre comiquecontemporain. LA PIÈCE Composée en quelques brèves semaines de l'été 1923, elle était destinée à la Comédie-Française (qui nel'a, d'ailleurs, pas encore portée à son répertoire), mais c'est Louis Jouvet — qui devait trouver dans le docteurKnock le rôle le plus célèbre d'une prestigieuse carrière — qui obtint de la mettre en scène.

La « première » eut lieuà la Comédie des Champs-Elysées, le 15 décembre 1923.

Ce fut un triomphe, qui n'a depuis jamais été remis enquestion ; encore qu'aucun acteur ne soit parvenu à faire oublier Jouvet (mort en 1951) dans le personnagedésormais légendaire de l'inquiétant et pittoresque docteur.La lecture ne peut évidemment remplacer l'audition et le spectacle lui-même ; mais elle demeure fort attrayante, letexte possédant ce pouvoir de suggestion, fondé sur la minutieuse observation des caractères, auquel on reconnaîtle comique « intelligent ›, constamment recherché par l'auteur dans tout son théâtre, et dont il dit lui-même qu'ildoitavoir « le privilège de développer en nous une espèce de lumière intellectuelle, de lucidité allègre, qu'aucune nuéesentimentale ne vient troubler ». L'AUTEUR Né (Louis Farigoule) à Saint-Julien-Chapteuil (Haute-Loire), le 26 août 1885, J.

Romains fit à Paris de brillantesétudes qui le menèrent au professorat de philosophie (à Brest, Laon et Nice) — jusqu'en 1919.

A cette date, il seconsacre à une carrière littéraire dans laquelle il était entré dès les premières années du siècle avec des poèmes («La Vie unanime ») illustrant son idéal — intellectuel et philosophique — d' « Unanimisme ».

Le succès de « Knock »,après celui de son roman « Les Copains » (1913), le lança définitivement.

Dès lors, par son oeuvre, éminemmentdiverse (théâtrale, poétique, romanesque, scientifique, critique, polémique et politique), l'écrivain s'engage dans une« action intellectuelle », à laquelle, malgré l'âge et les consécrations (il fut reçu à l'Académie française en 1946, auterme de la publication de sa fresque monumentale des « Hommes de bonne volonté », J.

Lu), il n'a jamais voulurenoncer, combattant au nom d'une lucidité toujours exigeante, aujourd'hui amère autant que passionnée.

(« Lettreouverte contre une vaste conspiration », Ed.

A.

Michel.) Knock (Knock ou le Triomphe de la médecine) Comédie en trois actes de Jules Romains, écrite en 1923. Contexte Cette pièce est créée le 15 décembre 1923 au Théâtre des Champs-Elysées.

Elle évoque la crédulité humaine et sonexploitation par un escroc habile qui, au nom de la science, monte une imposture monstrueuse.Principaux personnages- le docteur Knock ;- le docteur Parpalaid. Résumé Le docteur Knock, qui vient d'obtenir son diplôme de médecine après avoir été vendeur de cacahuètes, rachète laclientèle du docteur Parpalaid, dans le petit village de Saint-Maurice.

Il s'aperçoit que la clientèle est en faitinexistante, mais cela ne semble pas l'inquiéter.

Il ouvre une consultation gratuite et convainc plusieurs personnesqu'elles sont malades.

Petit à petit, tout le village se rend à son cabinet, et sa renommée s'établit.

Même le docteurParpalaid, qui passe par hasard, se laisse prendre. Dans la campagne Le docteur Parpalaid laisse sa clientèle de Saint-Maurice à un certain Knock, qu'il vient accueillir.

Les pannes de sonvéhicule permettent aux deux médecins de discuter.

Parpalaid est certain qu'on ne peut s'enrichir dans le canton.Ce n'est pas l'avis de Knock, dont la vocation médicale est intéressée et qui considère que "les gens bien portantssont des malades qui s'ignorent".

Il propose à Parpalaid de venir dans trois mois constater les effets de sa méthode.. »

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