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L’ « Antigone » de Sophocle

Publié le 23/01/2020

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antigone

Il revient un instant plus tard (le temps qui s’écoule est rempli par les méditations et les évolutions du Chœur qui, en langage poétique, commente les événements). Cette fois le garde tient Antigone. Voilà, c’est elle. Il l’a surprise en train d’ensevelir le corps de nouveau. Cette fois, on n’a pas tiré au sort, c’est à lui, à lui seul, qu’est réservée la trouvaille 1 Et, complaisamment, il raconte la surveillance, - un peu à l’écart du cadavre à cause de l’odeur l’arrivée de la jeune fille qui, voyant le corps mis à nu, le recouvre de terre; enfin son arrestation. Il en est tout fier, l’imbécile,

scène 3 : Resté seul avec Antigone, Créon l’interroge. « Tu avoues? - Oui. - Tu connaissais mon édit? - Oui. - Et tu as eu l’audace d’enfreindre mes lois ? - Oui, car je ne connais que les lois divines, qui, pour n’être pas écrites, n’en sont pas moins immuables (vers 454-455). Peu m’importe la mort. » Et, inflexible - autant que son père Œdipe, souligne le Chœur - la jeune fille brave le tyran qui s’emporte et dénonce son double crime, d’abord son acte de désobéissance, ensuite la gloire et la fierté qu’elle en retire. Il est fou de rage à l’idée qu’Antigone veuille lui dicter sa loi, qu’une femme prétende commander. Sans peur, Antigone revendique son acte, et désignant le Chœur, elle affirme que tout le monde lui donnerait raison, si la crainte n’enchaînait les langues. Elle condamne énergiquement la tyrannie : sa vocation à elle est « de partager l’amour et non la haine » (vers 523). « Qu’on aille me chercher sa complice », crie Créon.

scène 4 : Et voici Ismène entre deux gardes. A la question brutale de Créon, elle répond spontanément : oui, elle est également coupable. Mais Antigone intervient vivement : Non, tu as choisi de vivre, et moi de mourir (vers 555). Celle qui ne m’aime qu’en paroles n’est pas pour moi une amie. Les deux sœurs s’affrontent dans un dialogue héroïque jusqu’à ce que Créon, excédé, s’écrie : Ces deux filles sont folles, l’une depuis un instant, l’autre depuis qu’elle est née. Qu’on les emmène !

scène 5 : Entre Hémon, le fils de Créon, le fiancé d’Antigone. Il commence par affirmer son respect, sa soumission totale à l’autorité paternelle, et Créon de se féliciter d’avoir un si bon fils qui comprend que l’on ne doit pas céder à une femme. Peu à peu cependant Hémon s’enhardit : il s’efforce de faire

■ scène 6 : A ce moment apparaît Antigone, enchaînée. Elle va « parcourir son dernier chemin », et dialoguant avec le Chœur, elle se lamente sur le destin de sa famille et sur le sien. Elle ne peut retenir ses larmes à la pensée qu’elle ne reverra jamais plus le soleil. Créon, qui est entré, se moque grossièrement des pleurs de la jeune fille. Allons ! qu’attendez-vous? dit-il à ses gardes. C’est alors que dans une prière célèbre, Antigone invoque le tombeau, la chambre nuptiale, l’éternelle prison de la demeure souterraine où elle doit descendre. Elle n’aura connu ni l’amour, ni le mariage, ni la joie d’avoir des enfants, mais elle aura témoigné contre l’injustice des hommes, et ceux qu’elle retrouvera sous terre reconnaîtront sa piété.

antigone

« murs de la ville, Étéocle, l'aîné, au terme de la première année de pouvoir, ayant refusé de céder la place à son frère.

Sept grands princes étrangers que Polynice avait gagnés à sa cause ont été défaits devant les sept portes de Thèbes.

Maintenant la ville est sauvée, les deux frères ennemis sont morts, et Créon, le roi, a ordonné qu'à Étéocle, le bon frère, il serait fait d'impo­ santes funérailles, mais que Polynice, le vaurien, le révolté, le voyou, serait laissé sans pleurs et sans sépulture, la proie des corbeaux et des chacals.

Quinconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort.

" (Nouvelles pièces noires, p.

13r-r33, La Table Ronde).

SCÈNE 1 1 : Dans la pièce de Sophocle, sur l'agora de Thèbes, devant le palais d'Œdipe où règne maintenant Créon, les deux filles d'Œdipe, Antigone et Ismène, s'entretiennent au lever du jour.

Elles commentent l'édit de Créon, et, dès le début, Antigone fait part à sa sœur de sa décision.

Elle n'ac­ cepte pas que la sépulture soit refusée au corps de son frère et, bravant les ordres de son oncle, elle est résolue à l'enterrer selon les rites.

« Viendras-tu avec moi? demande-t-elle à sa sœur.

-Je n'en ai pas la force, répond Ismène.

-Sers-toi de ces prétextes, réplique violemment Antigone.

A ta guise, j'irai seule.» SCÈNE 2 : Après la sortie des deux sœurs, Créon entre et, s'adressant aux Thébains, il confirme son édit et proclame sa volonté d'être obéi.

C'est alors qu'arrive un homme du peuple, une des sentinelles de garde autour du corps de Polynice.

Il hésite, il tergiverse, il bredouille.

C'est manifestement un person­ nage comique.

Il a peur de parler; il commence par se disculper sans qu'on sache de quoi il s'agit, cependant que Créon s'impatiente.

Enfin il avoue : le cadavre (vers 245) ...

quelqu'un l'a recouvert.

Créon explose : Que dis-tu? Le garde confirme, précise : on a répandu selon les rites une fine poussière sur le corps.

Qui? on ne sait.

Personne ne voulait apprendre la chose à Créon, alors on a tiré au sort, voilà.

Trouvez le coupable, ou sinon ...

Créon chasse le garde.

1.

Pour la clàrté du résumé, nous avons divisé la pièce en scènes.

- 26 -. »

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