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La Cantatrice chauve d'Eugène Ionesco (analyse détaillée)

Publié le 21/10/2018

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LIEU DE L’ACTION

 

Dans les environs de Londres, l’intérieur bourgeois du couple Smith.

 

ÉPOQUE DE L’ACTION

 

Contemporaine de l'auteur.

 

PERSONNAGES PRINCIPAUX

 

M. et Mme Smith, bourgeois anglais ; M.et Mrae Martin, leurs amis ; Mary, la bonne ; le capitaine des pompiers.

 

RÉSUMÉ DE L’ACTION

 

Mme Smith décrit devant son mari le repas typiquement anglais qu’ils ont fait. Ils évoquent la mort de Bobby Watson et sa généalogie (sc. 1). Mary annonce l'arrivée des Martin (sc. 2). M. et Mme Martin ont l’impression de s’être déjà vus ailleurs ; en parlant, ils arrivent à la conclusion qu’ils sont mari et femme (sc. 4). La conversation reprend avec les Smith. Au milieu d’un échange de politesses et de banalités, des coups de sonnette retentissent : à trois reprises, Mme Smith va ouvrir mais ne trouve personne (sc. 7). La 4e fois, le capitaine des pompiers entre ; on discute avec animation du mystère des coups de sonnette. Le capitaine entreprend de conter des anecdotes, chacun rapporte des « fables expérimentales » (sc. 8) et Mary récite un poème. Le capitaine s’enquiert de la cantatrice chauve puis prend congé (sc. 10). Dans un dialogue de sourds exacerbé, les deux couples échangent des répliques absurdes, de plus en plus violentes (sc. 11). La pièce se termine sur la reprise de la scène 1, avec les Martin à la place des Smith.

ionesco

« Passa ges-cl és : l'évocation de Bobby Watson (sc.

1), le poèm e " le Rhume » (sc.

8).

THÈMES DOMINANTS • Le la ng ag e :c'es t le thème essentiel de la pièce.

Derrière l es échanges de répli ques, en effet, nul d ia logue véritab le : les personnages ne communi­ quen t pas.

Le langage seul soutient cette pièce privée d'in trigu e.

Sur le plan de la technique théâtrale, les conversations, tour à tour insignifiantes et désartic ulée s, cons ti tuen t le resso rt dramatiq ue de la pièce .

Elles produi ­ sent des effets comiques fondés sur l' a bsurde et apparen t ent la pièce à la farce.

Sur le pl an phi losophi que, elles attestent l'échec du la ngage dans sa vocation d'échange et renvoient l'image d'un monde devenu fou.

• La bou rge ois ie : appréhendée à travers le couple stéréotypé des Smith et des Martin, e lle appa r aît comme un mili eu fe rmé sur lui-même.

Les clichés de la co nversa tion ordinaire, les échanges de banali tés, le langage sclérosé tra duisent la pauvre té de la pensée d'un groupe socia l miné par la routine.

La mise en évidence du code bourgeo is nourrit la sati re sans toutefois ver ­ ser dans la critiq ue sociale.

STYLE • Parodie et détournement -de la méthode Assimil :M me MAR:r!N.

Quels sont les sept jours de la semaine ? M .

SM/Tif.

Monday, Tuesday, Wedne sday, Thursda y, Ftiday, Saturday, Sunday.

(sc .

11) -du code de la politesse bourgeoise : Puisque vous n'êtes pas trop pressé, Monsieur le Capitaine, restez encore un peu .

Vous nous feriez plaisir.

(sc.

8) -l es banalités et clichés: M.

SMITH.

Le cœur n'a pas d'âge.

M.

MARTIN .

C'est vrai.

Mme SMITH.

On le dit.

Mme MAR TIN .

On dit aussi le contraire.

M .

SMI TH.

La véri té est entre les deux.

JH.

MARTIN.

C'est juste .

(sc.

7) • Le comiq ue de mo ts - l 'accumulation : M on beau -frère avait, du côté paternel, un cousin gennaùt dont un oncle maternel avait un beau -père dom le grand-père paternel avait épousé en secondes noces une jeune indigène dont le frère avait rencontré, dans un de ses v oyages, une fille dont il s'était épris ...

(sc.

8) -l e coq-à -l'âne : L'autom obile va très vite , mais la cuisinière prépare mieux les plats.

(sc.

4) -des je u x homo phoniqu es : Mm• SMITH.

Les souris ont des sourcils, les sourcils n'ont pas de souris .

Mm e M ARTIN.

Touc he pas ma babouche! M.

MAR TIN .

Bouge pas la babouche 1 (sc .

11) -l'inversion : Le papier c'est pour écrire, le chat c'est pour le rat.

Le fromage c'est pour griffer.

(sc.

4) -l'humo ur : Oh ! mon petit poulet rôti, pourquoi craches -tu du feu ? Tu sais bien que je dis ça pour rire ! (sc.

1) -l' écho lalie :M.

MAR 11N.

Mon Dieu, comme c'est c urieux! Moi aussi je suis ori-. »

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