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La Femme de Michelet (résumé & analyse)

Publié le 24/11/2018

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michelet

La Femme

 

Après l'Oiseau (1856), l'Insecte (1857) et l'Amour (1858), qui inauguraient la série des œuvres « naturalistes », Michelet continue en 1859 l’intégration, en une nouvelle alliance, des domaines naturels, physiologiques, et privés, dans une perspective républicaine fondée sur une nouvelle éthique. Favorisée par l’influence d’Athénaïs Mialaret, l’écriture de ce traité consacre la femme comme clé de voûte de tout un système, les rapports familiaux devant refléter ceux du citoyen et de l’État. Il fit l’objet de débats passionnés.

 

Synopsis. — Dans son Introduction. Michelet dresse le terrible constat d'une époque où « par un concours singulier de circonstances sociales, religieuses, économiques, l'homme vit séparé de la femme », et où le travail féminin exerce ses ravages et contrarie la nature. Telle est la thèse centrale de Michelet : « la femme ne vit pas sans l'homme». L'ouvrage développe ensuite les principes qui doivent régir l'exercice de la maternité, l'éducation du nourrisson et celle de la femme, enfant, puis jeune fille, sous l'égide du Père. 

michelet

« ports familiaux devant refléter ceux du citoyen et de l'État.

Il fit l'objet de débats passionnés.

Synopsis.

-Dans son Introduction.

Michelet dresse le t er ribl e constat d'une époque où «par un concours singu­ lier de circonstances sociales.

religieuses.

économiques.

l'homme vit séparé de la femme», et où le travail féminin exerce ses ravages et contrarie la nature.

Telle est la thèse centrale de Mic hele t : « la femme ne vit pas sans l'homme».

L'ouvrage développe ensuite les principes qui doivent régir l'exercice de la maternité.

l'éducation du nour­ risson et celle de la femme, enfant.

puis jeune fille.

sous l'égide du Père.

Puis il examine les dispositions amoureu­ ses de la femme.

les rapports entre les fiancés.

les vertus de l'épouse.

son éducation par le mari.

le fonctionnement idéal du mariage.

Il aborde enfin la mission sociale de la femme, cet «ange de paix et de civilisation», considérée successivement comme célibataire.

comme veuve.

comme femme stérile .

comme criminelle.

comme infirmière.

enfin comme épouse de l'homme à venir, " prête pour un monde meilleur.

pour une société plus mâle de trava il et d 'é galité .» Suivant en cela le mouvement d'un siècle qui aborde constamment la question féminine, Michelet réhabilite la femme contre tous ses contempteurs.

Gouvernée par le prêtre d'une religion qui jette l'aryathème sur l'impure, abandonnée par la Révolution à 1 'Eglise (Du Prêtre, de la Femme et de la Famille), la femme doit retrouver sa vraie nature pour s'épanouir dans le véritable amour.

A cette libération s'ajoutent les conquêtes de la science qui la révèlent comme être productif et lui restituent son corps débarrassé des maléfices.

La différence féminine, affirmée dans l'Amour, se révèle essentielle faiblesse.

Sa mission est d'aimer, aimer un seul, aimer toujours.

A partir de cette définition, la Femm e examine la socialisation idéale de celle qui ne saurait vivre sans l'homme.

La sociologie prend le pas sur la physiologie : « cause aimante», la nouvelle Eve reçoit en apanage l'éducation et la gestion du foyer, où se concentre son travail.

Elle se dévoue au mari divinisé, dont elle est le plus beau reflet.

Si elle est la source d'inépuisables dons, la femme est prédestinée à 1' effort et au sac ri fiee..

Michelet la ramène sans cesse à la nature, et la montre soumise à la loi paternelle qui lui enseigne son histoire.

Il faut bien en convenir : l'épouse reste une éternelle enfant dépend;lnt du mari, qui la crée véritablement.

D'où une définition du mariage comme finalité naturelle, qui réalise le destin de la femme.

La maternité est struc­ ture psychplogtque plus encore que biologique.

Michelet écrit là l'Emile de la femme.

Un spectre hante le livre : le sexe.

Menace perma­ nente, la sexualité, liée à la douleur et à la mort, voire à la folie par ses :lébordements, cause d'adultère, perturba­ tion de l'Histoire, doit être canalisée au profit de la création et de la civilisation.

La Femme apparaît dès lors comme un tra1té de politique et d'économie du sexe.

Cependant, à cette régulation répond l'exaltation.

La plé­ nitude de l'être féminin, médiateur et libérateur, perce­ vant les féconds effluves de la nature, révèle l'harmonie cosmique à l'homme.

Moitiés d'un tout, homme et femme entrent alors dans une perspective progressiste.

Michelet élève un monument à la femme, tout en lui déniant son existence de sujet indépendant.

S'il n'est en rien féministe, Michelet reste un idolâtre.

BIBLIOGRAPHIE La Femme, éd.

prés.

par Thérèse Moreau, Paris, Flammarion, coll.

"Champs'', 1981; José Cabanis, Michelet, la femme et le prêtre, Paris, Gallimard, 1978; Thérèse Moreau, le Sang de l'his­ toire, Michelet, l'histoire et l'idée de la femme au XIX' siècle, Paris, Flamm ario n, 1982.. »

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