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LA GUERRE DE TROYE N'AURA PAS LIEU de GiRAUDOUX (résumé & analyse)

Publié le 08/11/2018

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LA GUERRE DE TROYE N'AURA PAS LIEU de GiRAUDOUX. Pièce en deux actes, 1935.

 

A Troie, malgré les sombres prédictions de Cassandre, Andromaque, enceinte, pleine d'espoir, et son époux Hector, le fils du roi Priam. qui revient de la guerre, font tout pour éviter le nouveau conflit qui s'annonce avec les Grecs. Ceux-ci réclament en effet Hélène, que Pâris a enlevée. Hector contraint son frère à accepter qu'elle soit rendue. Mais au nom des vieillards de la cité, Priam et le poète Demokos plaident pour garder cette incarnation de la beauté. En séductrice indifférente. elle se laisse pourtant convaincre de retourner chez les siens. Alors qu'arrivent les négociateurs grecs, comme prévu. Hector fait fermer les portes de la guerre et prononce le traditionnel discours aux morts. Malgré les provocations du Grec Oïax et les dures conditions d'Ulysse, tout reste encore possible après une confrontation au sommet, n'était un ultime outrage d'Oïax: Demokos ameute le peuple, puis percé par la lance d'Hector furieux, accuse volontairement Oïax de son meurtre. Celui-ci est tué par lafoule troyenne; la guerre est ouverte.

De l'aveu de Giraudoux lui-même, La guerre de Troie [...] est une « comédie dramatique, une tragédie bourgeoise ». Dramatique, elle l'est bien, si l'on considère le suspense créé par le titre infirmant la légende, et la course d'obstacles dont triomphe Hector pour achopper finalement sur le plus imprévu et le plus dérisoire de tous : le meurtre de Démokos perpétré de sa propre main. Certains personnages y sont bien comiques ou plutôt grotesques : ainsi le juriste international Busi-ris qui, sous la menace, retourne immédiatement sa veste en interprétant l'arrivée des Grecs non plus comme une « insulte » mais comme un « hommage » (II, 5). Cependant, la pièce paraît surtout tragique ; en effet, la mort y rôde sans cesse, celle des combattants de la dernière guerre, les « éventrés », ceux « dont la massue a ouvert en deux le crâne » (II, 5), celle de Démokos (II, 14), celle d'Hector qu'Hélène voit par avance (I,9). La fatalité y est omniprésente, et c'est la prophétesse Cassandre qui décrit sa marche inéluctable dans la première scène : le « tigre qui dort », « ouvre un œil », « s'étire », « se pourléche », « se met en marche », « monte sans bruit les escaliers du palais », « pousse du mufle les portes », « le voilà ! ». Deux autres personnages connaissent, comme elle, le destin : Hélène qui n'arrive pas à

giraudoux

« • La pièce la plus célèbre de Giraudoux (1882- 194 4) fut créée par Louis Jouvet le 21 novembre 1935 au théâtre de l'Athé­ née.

en pleine montée des fascismes ita­ lien et allemand.

Éom oN'h Giraudow.

La tuerre de Troie n'au.ro pa.s Ueu.

dans Théâtre complet, éd.

Jacques Body, Gallimard, ·La Pléiade•.

1982.

LG.F .

·Le livre de po che•.

1983.

Enn>ES• Marle·Je anne Durry, L'Univers de Giraudoux, Mercure de France, 1961.

Jacques Robichez.

Le Théatre de Glr4udoW. »

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