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La Guerre des Gaules

Publié le 04/04/2013

Extrait du document

Au Ier siècle avant Jésus-Christ, Jules César, acteur principal de La Guerre des Gaules, nous laisse un témoignage très détaillé des sept années de lutte entre Romains et Gaulois.

Quintilien dit de César qu'il écrit "avec le même esprit qu'il fait la guerre". Les phrases courtes, les mots simples sont, en effet, parfaitement adaptés à chaque situation décrite par le général conquérant.

« Vercingétorix .--------- --- EXTRAITS L'efficacité militaire romaine et l'efficacité stylistique de César Ayant rangé son armée sur trois lignes, et accompli rapidement une traite de huit milles, il (César) arriva au camp des enne­ mis avant qu'ils pussent savoir ce qui se passait.

Épouvantés soudain par toutes les circonstances: rapidité de notre arri­ vée, absence de leurs chefs, manque de temps pour délibérer ou prendre les armes, ils ne savaient, dans leur trouble, s'ils devaient marcher contre nous, défendre le camp ou chercher leur salut dans la fuite.

Comme leur ru­ meur, leur tumulte an­ nonçaient leur frayeuG nos soldats, animés par la perfidie de la veille.firent irruption dans le camp.

Là, ceux qui furent assez prompts pour prendre les armes, firent aux nôtres quelque résis­ tance et engagèrent le combat entre les chars et les bagages.

Mais le reste, la mul­ titude des enfants et des femmes (.

..

) se mit à fuir de tous les côtés; César envoya sa ca­ valerie à leur poursuite.

(Livre IV, chapitre XIV) La Guerre des Gaules est également une mine de renseignements sur nos "ancêtres" ...

La nation des Gaulois est, dans son en­ semble, très adonnée aux pratiques reli­ gieuses ; et c'est pourquoi ceux qui sont atteints de maladies graves, ceux qui vivent dans les combats et leurs périls, immolent ou font vœu d'immoler des êtres humains en guise de victimes.

Ils se servent pour ces sa- crifices du ministère des druides ; ils pen­ sent, en effet, que c'est seulement en rache­ tant la vie d'un homme par la vie d'un autre homme que la puissance des dieux immor­ tels peut être apaisée.

Ils ont des sacrifices de ce genre qui sont d'institution publique.

Certains ont des mannequins d'une taille énorme, dont ils remplissent d'hommes vi­ vants la carapace tressée d'osier, l'on y met le feu, et les hommes périssent enveloppés par la flamme.

Les supplices de ceux qui ont été arrêtés en flagrant délit de vol ou de bri­ gandage ou pour quelque autre crime pas­ sent pour plaire davantage aux dieux immortels; mais lorsqu'on n'a pas assez de victimes de cette sorte, on en vient jusqu'à sacrifier même des innocents.

(Livre VI, chapitre XVI) Le site d' Alésia La place elle-même était au sommet d'une colline, dans une position très escarpée, si bien qu'elle semblait ne pouvoir être prise que par un siège en règle.

Au pied de la colline, de deux côtés, coulaient deux ri­ vières.

En avant de la place s'étendait une plaine d'environ trois mille pas de longueur ; sur tous les autres points, la place était entourée par des collines, peu distantes entre elles et d'une égale hauteur.

Au pied du mur, toute la partie de la colline qui regardait l'orient était couverte de troupes gau­ loises, et en avant elles avaient ouvert un fossé et élevé une muraille sèche de six pieds de hauteur.

(Livre VII, chapitre LXIX).

Traduit du latin par Maurice Rat.

César NOTES DE L'ÉDITEUR ennemis, César est nommé dictateur à vie.

Il est assassiné aux ides de mars 44 il a ôté l'envie d'écrire aux hommes de bon sens : car il n'est rien de plus agréable, 101 av.

J.-C.

: naissance de Caïus Julius Caesar.

60 av.

J.-C.: il forme, avec Pompée et Crassus, le premier triumvirat.

58-52 av.

J.-C.: devenu gouverneur de la Gaule Narbonnaise, César conquiert les Gaules.

49-48 av.

J.-C.

: César "franchit le Rubicon" avec ses troupes armées et pro­ voque ainsi une guerre civile contre Pompée.

48-44 av.

J.-C.: après la défaite de ses (le 15 mars), ce qui déclenche une nouvelle guerre civile.

Le bel hommage d'un ennemi politique et littéraire de César, Cicéron : « (La Guerre des Gaules) est dépouillée, comme on fait d'un vêtement, de tout ornement oratoire ...

Au reste, en proposant de fournir des maté­ riaux où puiseraient ceux qui voudront écrire l'histoire, (César) a fait sans doute quelque chose d'agréable aux sots, qui se­ ront tentés d'y porter leur fer à friser ; mais en histoire, qu'une concision lumineuse et pure.

» -Cicéron, cité par Maurice Rat dans la préface, op.

cit.

« César( ...

) savait bien qu'en exaltant Vercingétorix, il servait sa propre renom­ mée; pourtant on sent autre chose encore dans son texte, de plus profond et de moins calculé : la crainte et l'admiration réelles que lui a inspirées le prince arverne.

» - Joël Le Gall, Alésia, archéologie et histoire, Fayard, 1963.

(a) buste de Jules César, Musée du Vatican/© Anderson-Viollet; (b) Vercingltorixjette ses armes aux pieds de Clsar, de L.

Royer, Musée du Puy-en-Velay/© Giraudon; (c, d) détails du tableau précédent CÉSAR02. »

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