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La Petite Dorrit

Publié le 30/03/2013

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La Petite Dorrit fut tout d'abord publié par livraisons mensuelles, en 1857 et 1858. Charles Dickens venait de retrouver Maria Beadnell, dont il avait été follement amoureux dans sa jeunesse. Mais la jeune femme était devenue une grosse dame maniérée et volontiers alcoolique. Ces retrouvailles ratées et grotesques constituent un thème secondaire du roman.

« On invite la tante de M.F.

à se retirer EXTRAITS Une administration peu efficace Nous n'apprendrons rien à personne en di­ sant que le ministère des Circonlocutions est le plus important des ministères.

( ...

)li est (.

..

) impossible de faire l'acte le plus légal ou de redresser le tort le plus évident - sans la permission expresse du minis­ tère des Circon­ locutions.

Si on découvre jamais une seconde cons­ piration des pou­ dres, trente mi­ nutes avant /'heure fixée pour mettre le feu à la mèche, personne ne se croira autorisé à empêcher le parlement de sauter, avant que le ministère des Circonlocutions ait nommé une vingtaine de commissions, expédié un boisseau de notes, plusieurs sacs de rap­ ports officiels, et une correspondance peu grammaticale, mais assez volumineuse pour remplir un tombeau de famille.

Description d'un homme indispensable li y avait déjà une quinzaine d'années que cet heureux grand homme avait fourni un nid de pourpre et d'or à l'abondante poi­ trine qui avait besoin de tant de place pour étaler à son aise son insensibilité ; ce n'était pas là une poitrine où un mari pût reposer à son aise sa tête fatiguée, mais c'était là une fameuse poitrine pour y pendre des bi­ joux.(.

..

) Le premier mari de Mme Merdle avait été un colonel.

( ...

)Le fils du colonel [Sparkler] était l'unique enfant de Mme Merdle; c'était une tête stupide montée sur des épaules ra­ massées : il ressemblait moins à un jeune homme qu'à un gros poupard.( ...

) Un beau­ fils doué d'une intelligence aussi restreinte, eût pu être une gène pour un autre homme ; mais M.

Merdle n'avait pas besoin d'un beau-fils pour lui-même ; s'il en avait pris un, c'était pour faire plaisir à la Société .

M.

Sparkler ayant été dans un régiment des gardes et étant habitué à se montrer à toutes les courses, dans toutes les promenades et dans tous les bals, par conséquent étant très-connu, la Société fut satisfaite du beau­ fils que lui donnait M.

Merdle.

Satire du touriste moyen En somme, il sembla à la petite Dorrit que cette société dans laquelle ils vivaient res­ semblait, sur une plus grande échelle, à la prison de la Maréchaussée .

D'abord, il y avait une foule de visiteurs qui semblaient n'avoir, pour aller à/' étranger, d'autres rai­ sons que les détenus pour entrer dans la prison, c'est-à-dire qu'ils y étaient conduits par leurs dettes, leur paresse, leur parenté, leur curiosité et /'impossibilité générale où ils se trouvaient de faire leur chemin chez eux.

lis arrivaient dans les villes étrangères sous la garde de courriers et de serviteurs indigènes, à peu près comme les détenus arrivaient dans la prison sous celle des sergents.

( ...

) A Rome, il sembla à la petite Dorrit que la société cessait d'imiter les détenus et que le système des prunes et des prismes reprenait le dessus.

(.

..

)Des ré­ giments d'étrangers aveugles et muets cherchaient leur chemin à tâtons à travers les ruines délabrées des temples, des tom­ beaux, des palais, des théâtres et des am­ phithéâtres de Rome , répétant sans cesse prunes et prismes, afin de donner à leurs lèvres la forme consacrée.( ...

) Traduit de l'anglais par P.

Lorain M.

Baptiste semble avoir vu quelque chose NOTES DE L'ÉDITEUR «J' ai lu Dickens et relu sans aucune fatigue.

J'avais le sentiment de m'instruire de ce qui m'importe.

Depuis que j'ai appris à trouver mes idées dans les romans, j'ai pris bien au sérieux Dickens, qui, dressé, me paraît correspondre par ses étages à la structure humaine.

C'est le seul à mes yeux qui, au lieu de me proposer des idées qu'il a inventées, me propose les miennes et les marque de chaos et de création.

Je ne puis m'empêcher de le voir platonicien par ses voyages montants et descendants, par une couleur de purgatoire (Le Magasin d'antiquités) et par une adhérence remarquable des maisons aux personnages.

» Alain, En lisant Dickens, Paris, 1945.

qu'un petit garçon demanda ; " M.

Dickens est mort ? Est-ce que le Père Noël va mourir aussi?"» André Maurois, Dickens, 1935.

«En 1870, lorsque Dickens mourut et que dans toutes les maisons anglaises, américaines, canadiennes, australiennes, on annonça cette mort aux enfants eux-mêmes comme un deuil de famille, on raconte 1 Explorer 2, 3, 4, 5 Chapman and Hall.

Londres, 1874, bibliothèque Centre Sèvres/ Sipa-lcono « Dickens est, parmi les romanciers anglais, non pas le plus complet artiste, ni le plus fin pychologue, ni le réaliste le plus achevé, ni le plus séduisant narrateur ; mais il est sans doute le plus national, le plus typique et le 4 plus grand.

» S.

Monod, Dickens romancier, 1953.

DICKENS 05. »

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