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La Refondation du Monde, Jean Claude Guillebaud

Publié le 15/08/2012

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Cette nécessaire refondation, axée sur des principes exclusivement propre à la civilisation euro-américaine se confronte a l’irrutption du monde et de l’altérité au cœur de nos société. JCG identifie donc un paradoxe : Comment la défense de ces principes-egalitaristes, laïques, progressistes, individualistes, raisonnables, critiques-ne serait elle pas le dernier avatars d’une arrogance occidentale et jusdéo chrétienne réinventée ?Une sorte de néocolonialisme ? Une politique cannonière d’entreprises bien pensantes et des antiennes droits-de-l’hommisme ?    Doit on plutôt s’orienter vers un relativisme intégral ? JCG nous répondra que cela ne nous mène nulle part. JCG propose plutôt de faire reposer cette refondation sur un humanisme paradoxal : il consiste à s’ouvrir à l’autre, sur le pluriel sans rien céder sur l’essentiel. IL revient à récuser l’impérialisme dominateur et le relativisme trop accommodant. En somme, une sorte de bataille sur deux fronts : accueillir la différence avec une fermetée retrouvée.    JCG se refuse de conclure et de donner une recette de cette refondation. Il termine son ouvrage, citant Gustave Flaubert « l’ineptie est de vouloir conclure «. Il laisse la question de refondation ouverte et finit sur ces mots : « la prochaine planète ne sear pas notre héritage mais notre création. Le monde qui nous attend n’est pas à conquérir mais à fonder «.    La force de l’ouvrage est de retracer les origines des valeurs des sociétés occidentales, et d’identifier les dérives qui les affectent aujourd’hui. L’objet de l’auteur est de recreer un socle sur lequel chacun peut refonder ses coryances.

« Ruse de l'histoire : le dogmatisme néolibéral La « ruse de l'histoire » substitue l'utopie libérale à l'utopie communiste.

Le néolibéralisme réincarne les idéologies communistes.

Les néolibéraux ont repris à leurcompte l'utopie internationaliste ( rebaptisé mondialisation ou globalisation) .

Dorénavant, le néolibéralisme s'affiche comme un projet universaliste, luttant contretoute logique identitaire ou nationale.

Il a également repris à son actif l'utopie d'une société sans classes affirmant que la lutte des classe est désormais obsolète etqu'elle se trouve désarmorcée par l'émergence d'une vaste classe moyenne et rejetterai sur ses marges deux composantes minoritaire : les exclus et les très riches. JCG souligne que cette permutation symbolique fait du néolibéralisme la dernière idéologie révolutionnaire de ce siècle. Depuis 1989 le marché règne sans partage sur la société, n'a point de rival ou concurrent.

De pragmatique elle tend a se faire dogmatique.

Le libéralisme se retrouveplacé en situation de' monopole' ce qui contrevient à ses propres valeurs, fondées sur le principe de compétition Benjamin Barber dans Démocratie Forte s'alarme de voir « le totalitarisme des marchés débridés » tenter aujourd'hui de « subordonner la politique, la société et laculture »aux exigences d'une économie prise pour le référent absolu. Autre tare du libéralisme tout puissant : l'arrogance de ses défenseurs, persuadé d'avoir raison au point de ne plus penser incarner une opinion mais un savoir.

Onévoque ainsi la « pensée FMI » tant dénoncée par l'économiste Jacques Sapir.

Ces panurges du libéralisme s'expriment au nom de réalités économiques, de loisobjectives sur la croissance.

Cs nouveaux scientistes de la l'économie aurait pu selon l'auteur se réapproprier les fameuses formules tant reprochées a Jean PaulSartre : « Le marché est l'horizon indéniable de l'Histoire » et « tout antilibéral est un chien »[1]. Cette permutation symbolique contribue à brouillage généralisé des repères.

La panorama politique est aujourd'hui constitué d'une droite qui veut réformer et unegauche qui veux conserver : Les libéraux soucieux de dérégulation et de privatisation prêchent aujourd'hui la réforme, l'adaptation résolue à toutes formes demodernité.

La gauche, de son coté, inquiète des périls à venir et des nouvelles «inégalités, a tendance à vouloir protéger les « acquis », c'est à dire ce qui avaitcontribué a civiliser le capitalisme depuis un siècle. Ce tête à queue symbolique provoque des télescopage langagiers et réduits le débat politique à trois scénarios, qualifiés de calamiteux par l'auteur : le tout ou rien, lanostalgie, la « troisième voie ». Toute la question est donc de savoir si l'on accepte que la politique se voit télescopée par l'idéologie du tout marché et avec elle l'idée du projet civilisateur d'égalitéentre les hommes.

Si l'on refuse cette perspective, l'auteur souligne la nécessité d'effectuer alors une refondation. Cette nécessaire refondation proposée par Jean Claude Guillebaud peut s'effectuer selon 6 piliers sur lesquels repose mes croyances occidentales.

L'auteur analysel'origine de ces fondements et les périls qui pèsent sur ces principes à refonder. TESTAMENT OCCIDENTAL : Six fondements ébranlés JCG retrace les piliers essentiels, les certitudes intériorisées de longue date sur laquelle s'appui notre vision du monde.

IL étudie très habilement le lien qui nousrattache a l'égalité, le progrès, la liberté la démocratie, la raison afin de reconstituer un héritage commun pour résister aux désagrégations en cours. L'auteur identifie nos héritages sur lesquels rode un péril : -Le prophétisme juif qui nous a légué une représentation du temps qui fonde l'idée de progès. -Le Christianisme dont nous vient le concept d'individu et l'aspiration à l'égalité -l'héllenisme qui a fixé une certaine figure de l'universel -le message judéo-chrétien recueilli et laïcisé par les lumières et ayant débouché sur un conception de la justice qui met à distance le sacrifice et avec lui lavengeance. Ces héritage étant posés, Jean Claude Guillebaud scrute les dérives qui les charactérises et qui brouillent les repères des sociétés occidentales. Le futur évanoui Notre incapacité à nous projeter vers l'avenir met en péril l'héritage du prophétisme juif qui s'ancre dans l'espérance et plus largement l'héritage des religions du salutintroduisant l'idée moderne de temps droit et le concept de progrès. JCG nous éclair sur l'extraordinaire aphasie de notre époque.

Nous ne voulons plus nous soumettre aux rigueurs d'un quelconque projet prométhéen préparant leslendemains qui chantent.

Nous nous méfions des grandes aventures politiques et des utopies « totale ».

La quasi certitude selon laquelle ‘aujourd'hui est mieuxqu'hier et demain mieux qu'aujourd'hui' n'a plus de raison d'être.

Cela pour plusieurs raisons.

D'abord parce que la financiarisation de l'économie consacrant letriomphe du court terme s'accompagne d'une dépréciation de l'avenir plus lointain.

Le temps des marchés, celui de la valorisation la plus rapide du capital est untemps mis en pièce et n'offre pas l'horizon pertinent de l'action politique.

Ainsi, les projets collectifs, de cohésion sont relégués au second plan. Par ailleurs, les solidarités entre générations ne cesse de s'estomper.

Les deux dispositions du contrat social implicitement conclu après la Seconde guerre mondiale :celle qui voulait que les parents assument la charge des enfant et celle qui, en retour engageait la société ( le contribuable) à assurer l'entretient des parents.L'irrésistible évolution du système de retraite par capitalisation, à la place du système par répartition prend acte de cette rupture de solidarité entre génération ; En somme, notre société n'est plus capable de se projeter vers l'avenir.

D'ailleurs, le « syndrome commémoratif » ; anniversaires, bicentenaires ou tricentenaire- cescélébrations rétrospectives et le règlements de comptes posthumes illustrent bien cette incapacité à préférer l'avenir au passé. Cela est en rupture avec le prophétisme juif gouverner par l'attente et l'espérance.

Cette religion déterritorialisée et décentralisée, matérialisée par un livre s'est donnépour seuls ancrage mémoire et espérance.

L'appel messianique de la religion juive a refuser le « destin » s'oppose a la sagesse grecque qu'indiffère l'idée de salut et deprogrès.. »

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