La solitude dans vol de nuit

«        Dans cet ouvrage, Saint Expery a défini deux types d’hommes.

Le chef qui forge des volontés.

Le personnage de Rivière, inspiré par Dider Daurat, une figure « mystique » de l’Aéropostale et le sujet qui exécute les ordres, en acceptant les risques que comporte le métier qu’il a choisis. Entre eux il n’y a pas de rapport de mettre à esclave, mais d’homme à homme, la liberté constituant pour l’un et l’autre dans leur adhésion totale à une contrainte, dans leur soumission a un devoir.

C’est en respectant qu’ils prennent conscience de leur grandeur et c’est grâce à l’action qu’ils sont en mesure de réaliser l’importance du devoir, quand l’action est orientée vers un but que l’on s’est figée hors de soi.

Telle est la morale qui se dégage de ce livre et qui annonce les principes sur lesquels Saint Expery fondera son éthique telle qu’elle apparait dans ses œuvres postérieures, dans la terre des hommes notamment.

Derrière une peinture de l’organisation de l’aéropostale l’ouvrage traite de la problématique pour que toute action révèle de l’abroles.

Mais l’homme donne de la valeur à l’humanité par les effets de son action.

Face à la solitude il assume cette signification. C’est une situation de quelqu’un qui se trouve sans compagnie, séparé, momentanément ou durablement, de ses semblables.

C’est le cas personnages dans vol de nuit. Rivière, personnages principal du Roman, est le chef et l’initiateur des opérations nocturnes.

Ancien pilote, il connaît les risques et à conscience de demander à ses hommes de risquer leur vie.

Sous la plume de Saint Expery, il porte une certaine vision d’un commandement juste.

« Aimez ceux que vous commandez, mais sans leur dire ».

Le personnage de Rivière est inspiré de Dider Daurat, Héros de l’aéropostale française de cette époque.

S’il peut paraître dur ou insensible, il porte pourtant en lui la responsabilité de toutes les missions dangereuses et assume la solitude du commandement face aux risques prépare chacun de ses pilotes.

Plutôt que de céder à une peur justifiée, Rivière cherche à forger les hommes pour les amener à accomplir l’impossible.

Transpirait alors la philosophie de l’auteur, et cette question sur le sens de la vie: « Si la vie humaine n’a pas de prise, nous agissons toujours comme si quelque chose dépassait, en valeur, la vie humaine...

». Robineaux, malgré son titre d’inspecteur et son autorité, valait moins que cet homme rompu de fatigue, tassé dans l’angle de la voiture, les yeux clos et les mains noires d’huile.

Pour la première fois, Robineaux admirait. Il avait besoin de le dire.

Il avait surtout besoin de se gagner une amitié. L’homme était pour lui une livre vierge qu’il fallait pétrir.

Il fallait donner une âme à cette métier, lui créer une volonté.

Il ne pensait pas les asservis par cette dureté, mais les lancer hors d’eux-mêmes.

S’il Charriait ainsi tout.... »