Devoir de Philosophie

La Sonate à Kreutzer

Publié le 11/04/2011

Extrait du document

   Introduction :  Le titre de la nouvelle de Tolstoï peut sembler décalé par rapport au sujet réel : un drame de la jalousie. Mais Tolstoï a voulu mettre en valeur la musique dans ce titre pour le rôle plus ou moins direct qu’elle a joué dans cette terrible affaire.  L’extrait se situe à la fin, au chapitre 23. IL s’agit d’un concert mondain, dans un salon de la haute société, et le narrateur Pozdnychev raconte les impressions très fortes qu’il a ressenties lorsque sa femme a interprété au piano la sonate a Kreutzer de Beethoven (Kreutzer était un violoniste virtuose auquel Beethoven a dédicacé cette sonate assez difficile a jouer). Ce passage est important d’abord pour la situation dans le récit et le rôle qu’il joue dans la monté de la jalousie, mais son intérêt dépasse le contexte puisqu’il nous livre une analyse très profonde des pouvoirs de la musique.

« milieux réactionnaires mais aussi parmi les partisans d'une République « pure » et efficace. C.

La crise morale.

— La critique du régime ne porte pas en effet seulement sur les institutions.

Elle vise égalementles mœurs des milieux économiques et financiers qui gravitent autour du monde parlementaire.

De 1928 à 1934,plusieurs scandales retentissants vont contribuer au développement de l'antiparlementarisme.

En 1928, au momentoù Marcel Pagnol oppose dans Topaze le personnage de l'instituteur honnête et berné à celui du financier véreux, ettandis que les députés s'attribuent une augmentation de 33 %, deux affaires défraient à peu près simultanément lachronique. Un ancien ministre des Finances, Louis Klotz, ruiné par la spéculation, est arrêté pour émission de chèques sansprovision.

En même temps éclate l'affaire de la Gazette du franc.

La directrice de cette feuille financière, MartheHanau, une aventurière de haut vol, avait profité de ses relations dans les milieux politiques pour obtenir depersonnalités éminentes (de Laval à Herriot) des articles qui étaient une caution pour son journal.

A l'abri de cesgrands noms, elle avait entraîné ses lecteurs, généralement de petits épargnants, dans des spéculationsdésastreuses.

Il avait fallu une plainte du Président du Conseil Poincaré pour que soit décidée l'arrestation de MmeHanau.

Deux ans plus tard éclate le scandale Oustric.

Le krach de la banque Oustric révèle brusquement lesrelations entre ce financier de réputation équivoque et le ministre de la Justice Raoul Péret, ancien président de laChambre et ancien ministre des Finances de Briand, devenu à la suite de services rendus à la banque son conseillerlégal. Mais l'affaire la plus célèbre est celle qui met en scène l'escroc international Stavisky.

Le scandale éclate endécembre 1933 avec la faillite du crédit municipal de Bayonne, une affaire montée avec l'aide du député-maire de laville, le radical Garat, et qui avait donné lieu à l'émission de bons gagés sur des bijoux faux ou volés.

En fait, si lenom de Stavisky devient alors célèbre, l'homme est connu depuis longtemps dans les milieux politiques et judiciaires.Inculpé d'escroqueries variées, il a été arrêté en 1926 puis relâché.

Dix-neuf fois son procès a été remis à la suitede puissantes et mystérieuses interventions.

« Monsieur Alexandre » a en effet des relations influentes dans lemonde politique.

Lorsque le scandale est découvert, on s'aperçoit que des députés, des journalistes, des magistratscomme le procureur de la République Pressard, beau-frère du Président du Conseil Chautemps, sont de près ou deloin mêlés à l'affaire.

Le ministre du Travail doit démissionner, tandis qu'à la Chambre les leaders de l'extrême-droiteYbarnégaray et Philippe Henriot mettent en cause le chef du gouvernement.

Le 8 janvier 1934 la police découvredans un chalet de Chamonix Stavisky mourant, une balle dans la tête.

L'enquête officielle conclut au suicide maisL'Humanité, le Populaire, le Quotidien, tout comme L'Action Française et bien d'autres journaux parlent d'assassinatou d'exécution.

Quelque temps plus tard, le conseiller Prince, qui détient les dossiers de l'affaire, disparaît dans desconditions analogues.

Devant le Palais Bourbon, où Chautemps qui a refusé la désignation d'une commissiond'enquête donne sa démission, les « camelots du Roy » manifestent aux cris de « A bas les voleurs ».

La crise durégime est ouverte. D.

Les droites devant la crise.

— Examinons, face à cette situation, les réactions des trois grandes tendances de ladroite française (voir l'ouvrage fondamental de R.

Rémond, La droite en France). a) La droite conservatrice, officiellement ralliée à la République, reste attachée aux traditions sociales (elle estpaternaliste), politiques (elle est hostile à la centralisation) et religieuses de l'ancienne France.

Soutenue par laFédération nationale catholique du général de Castelnau, elle s'appuie sur les milieux ruraux de l'Ouest, du Midi et del'Est.

Elle est représentée par des hommes comme Xavier Vallat ou comme Louis Marin, député de Nancy.

Elle nesonge pas à renverser la République mais souhaite une régénération du régime et rêve d'une France décentraliséedans laquelle l'Église, les notables et les « corps intermédiaires » retrouveraient une place de premier plan. b) La droite « libérale », liée aux milieux d'affaires, est d'autant moins hostile au régime qu'elle en exerce volontiersla direction et profite parfois de ses faiblesses.

Certains de ses dirigeants, et non des moindres, pensent cependantque le capitalisme libéral a fait faillite et que seules de nouvelles méthodes de gestion économique et financièrepermettront au libéralisme politique de survivre.

C'est le cas de Tardieu qui tente vainement en 1930 de faireadmettre une politique de redistribution des revenus.

Incompris, taxé de prodigalité budgétaire, Tardieu s'orientera peu à peu vers un antiparlementarisme qui l'amènera àne pas négliger les services des « Ligues » (ceux des « Croix-de-feu » en particulier) et où va bientôt le rejoindre unautre grand leader de la droite libérale, Pierre Laval. c) La droite nationaliste manifeste plus brutalement son opposition au régime.

Il faut là aussi cependant distinguerdans l'antiparlementarisme des « ligues ». — Il y a tout d'abord ceux qui pour des motifs patriotiques, ou seulement matériels, sont mécontents de laRépublique parlementaire.

Sans objectifs précis ni idéologie définie, ils se groupent dans des associations telles queV Union Nationale des Combattants, la Fédération des contribuables qui groupe 700 000 adhérents et publie unjournal, le Réveil du Contribuable ou encore dans les « chemises vertes » de l'agitateur rural Henri Dorgères. — Une seconde famille rassemble la clientèle de la « droite césarienne et plébiscitaire » de tradition bonapartiste ouboulangiste.

Elle se recrute surtout dans la classe moyenne et plus particulièrement dans les secteurs que menacel'essor du grand capitalisme : artisanat, petit commerce, petite bourgeoisie rentière, etc.

Son antiparlementarisme. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles