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Laguiller, Arlette

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Laguiller, Arlette (1940- ), femme politique française, porte-parole de Lutte ouvrière (LO).

Conseillère régionale d’Île-de-France (1998-2004) et député européen (1999-2004), Arlette Laguiller a été la première femme candidate à l’élection présidentielle française, scrutin auquel elle a été six fois la candidate de Lutte ouvrière de 1974 à 2007 en s’adressant aux « travailleurs, travailleurs « avec une fidélité inébranlable à ses idées.

2 PARCOURS PROFESSIONNEL ET MILITANT

Née à Paris dans une famille ouvrière, Arlette Laguiller devient apprentie dactylographe au Crédit Lyonnais à l’âge de seize ans. Elle demeure employée de cette banque jusqu’à son départ à la retraite en 1998.

Devenue déléguée au sein de son entreprise de la Confédération générale du travail (CGT) en 1962, elle affirme, au sein de cette organisation majoritairement communiste, des positions trotskistes qui lui valent d’être exclue en 1965. Elle adhère alors à Force ouvrière (FO), comme de nombreux militants trotskistes.

Dans le contexte de la guerre d’Algérie, Arlette Laguiller adhère au Parti socialiste unifié (PSU) en 1960 avant de rejoindre le groupe trotskyste Voix ouvrière en 1962. À la suite de la dissolution de Voix ouvrière et de plusieurs autres groupes d’extrême gauche en Mai 68, Arlette Laguiller participe à la fondation de Lutte ouvrière (LO) en 1968 et devient membre de la direction politique de cette nouvelle formation.

3 PORTE-PAROLE DE LUTTE OUVRIÈRE ET CANDIDATE « DU CAMP DES TRAVAILLEURS «

Candidate aux élections municipales de 1971, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, Arlette Laguiller lie de manière indissociable militantisme syndical, et action politique. En 1973, elle conduit ainsi une grève de deux mois au Crédit Lyonnais et se présente aux élections législatives ; elle publie également un premier ouvrage relatant son expérience professionnelle et politique : Moi, une militante.

L’année suivante, l’employée de banque est la candidate de Lutte ouvrière à l’élection présidentielle (elle est la première femme candidate à ce type d’élection), expérience inédite racontée dans un deuxième livre (Une travailleuse révolutionnaire dans la campagne présidentielle, 1974) ; elle obtient 2,35 p. 100 des voix. Arlette Laguiller se présente à toutes les échéances suivantes du mandat présidentiel, dépassant pour la première fois la barre des 5 p. 100 à l’élection présidentielle de 1995 (5,3 p. 100). Son attachement à l’idéologie révolutionnaire est réaffirmé dans différents ouvrages : Il faut changer le monde (1988), C’est toute ma vie (1998) et Mon communisme (2002). De 1995 à 2001, elle est conseillère municipale aux Lilas (Seine-Saint-Denis).

Élue conseillère régionale d’Île-de-France en 1998, elle se rapproche en 1999 de la formation d’Alain Krivine, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), dans la perspective des élections européennes. La liste commune des deux organisations remporte 5 sièges avec 5,2 p. 100 des voix et Arlette Laguiller est élue député européen. Présente au premier tour de l’élection présidentielle de 2002, la porte-parole de Lutte ouvrière recueille son meilleur score avec 5,72 p. 100 des suffrages exprimés. Lors du premier tour des élections régionales de 2004, la liste d’union LO-LCR qu’elle conduit en Île-de-France est en recul avec 3,99 p. 100 des voix – elle ne retrouve pas son mandat de conseillère régionale. Ce recul s’accentue lors de scrutin de juin 2004 (2,56 p. 100 pour les listes d’union LO-LCR) et Arlette Laguiller ne retrouve pas son siège de député européen.

Menant sa sixième et dernière campagne présidentielle en 2007, elle recueille 1,33 p. 100 des suffrages exprimés. Ce score en recul, le plus faible qu’elle ait obtenu depuis 1974, s’explique en partie par le « vote utile « qui a conduit les électeurs à voter dès le premier tour pour la candidate socialiste, Ségolène Royal, afin d’éviter que la situation de 2002 ne se reproduise – le candidat socialiste Lionel Jospin n’était pas présent au second tour qui avait opposé Jacques Chirac à Jean-Marie Le Pen. Dans le même temps toutefois, le candidat de la LCR, Olivier Besancenot, obtient 4,08 p. 100 des suffrages exprimés. Arlette Laguiller, qui s’était refusé à donner une consigne de vote en 2002, appelle cette fois aussitôt les résultats connus à voter Ségolène Royal au second tour de scrutin « par solidarité avec tous ceux qui, dans les classes populaires, déclarent préférer “ tout sauf Sarkozy ” «.

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