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LANGEAIS (la duchesse de). Personnage du roman de même nom (1834) d’Honoré de Balzac

Publié le 23/10/2017

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LANGEAIS (la duchesse de). Personnage du roman de même nom (1834) d’Honoré de Balzac, qui constitue la seconde partie de l'Histoire des Treize. Reine de la mode sous la Restauration, ses manières et son esprit donnent le ton aux salons du faubourg Saint-Germain. Antoinette de Langeais, née Navar-reins, offre « le type le plus complet de la nature, à la fois supérieure et faible, grande et petite, de sa caste ». A vingt-cinq ans, elle vit déjà séparée de son mari, et d’anciennes et secrètes offenses à son amour-propre de femme expliquent peut-être la sécheresse d’âme de cette Célimène «ayant plus d’entêtement que de caractère, plus d’engouement que d’enthousiasme, plus de tête que de cœur». Mais la duchesse de Langeais avait la'

 

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grâce, qui excusait tout. On pourrait s étonner que cette femme jeune et belle, indépendante, fêtée partout, amie intime de la sentimentale vicomtesse de Beauséant et de la libertine Diane de Maufrigneuse, n’ait point, comme ces dames, d’amant connu. Mme de Langeais était chaste, non certes par fidélité à un mari qu’elle détestait, ni par religion, dont elle parlait beaucoup, mais qui n’était guère plus chez elle qu’un alibi mondain, ni par froideur de tempérament, mais par orgueil sans doute, car «elle se comprenait toute seule et se mettait... au-dessus du monde», plus certainement par peur, car cette coquette avait peut-être sa faille intime, peut-être, sous l’insolence de façade, était-elle humble au fond du cœur. La duchesse de Langeais attendait son maître. Elle allait le trouver avec le général de Montriveau

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