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Le Cousin Pons de Balzac.

Publié le 23/10/2012

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Le Cousin Pons de Balzac. « Vous êtes bien bon, mon cousin, dit la présidente. Vous dois-je beaucoup d'argent pour cette bêtise ? « Rejetés et humiliés Le Cousin Pons, comme La Cousine Bette, réunis sous le titre « Les Parents pauvres «, appartiennent aux « Scènes de la vie parisienne «, et celles-ci aux « Études de moeurs «. Ces deux romans ont en commun des personnages meurtris par la vie, rejetés par la société, solitaires à l'approche de la mort, et qui n'ont pas réussi à adapter à une époque où tout a changé. Ainsi, Pons, compositeur ayant eu son heure de gloire, n'est plus qu'un obscur chef d'orchestre. Mais il compense ses frustrations et les humiliations que lui font subir ses cousins fortunés par la gourmandise (comme le baron Hulot, dans La Cousine Bette, s'adonne à la débauche) et par la possession d'une collection d'oeuvres et d'objets d'art patiemment rassemblée. Connaisseur et amateur éclairé, il est dominé par une véritable passion, une obsession, un opium qui l'aide à supporter la vie. Alors que sa santé décline, ses cousins apprennent l'existence de sa collection, qui vaut une véritable fortune. Les convoitises s'éveillent et, subitement, Pons voit s'intéresser à lui toutes sortes de gens, tous plus avides et immondes les uns que les autres. Naïf et sans défense, il n'est pourtant pas dupe : il lègue son bien à son ami, le musicien allemand Schmucke. Mais celui-ci, après la mort de Pons, se laisse berner : contre une modeste rente viagère, il se laisse dépouiller de ses droits, et doit retourner travailler au th&...

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« « La Cibot se vit e ntr e Pons et Schmucke qui s'éta ient l'un et l'autre adossés à la cloison, de chaque côté de la porte.

>> EXTRAITS Après avoir fait le portrait du cousin Pons , Balzac en vient à sa « manie » ...

Aux premiers contours de cette esquisse biographique , tout le monde va s'écrier : « Voilà, malgré sa laideu r, l'homm e le plus heureux de la terre! » En effet, aucun ennui, aucun spleen ne résiste au moxa qu'on se pose à l'âme en se donnant une manie.

Vous tou s qui ne pouvez plus boire à ce que, dans tous les temps, on a nommé la coupe du plai­ sir , prene z à tâche de collec­ tionner quoi que ce soit (on a collectionné des affiches!), et vous retrouverez le lin got du b on h eur en petite monnaie.

Une manie, c'est le plai­ sir passé à l'état d'idée ! Néanmoins, n'envie z pas le bonhomme Pons, ce sentiment reposerait, comme tous les mouvements de ce genre , sur une erreur .

Cet homme, plein de délicatesse , dont l'âme vivait par une admiration infatigable pour la magnificence du Travail humain, cette belle lutte avec les travaux de la nature , était l'esclave de celui des septs péchés ca­ pitaux que Dieu doit punir le moins sévère­ m ent: P ons était gourmand.

Mme Cibot, la portière (la concierge) de Pons, ne veut à aucun prix voir le trésor quitter la maison.

Elle commence donc par proposer au musicien et à son ami Schmucke de les nourrir tous les jours pour quelques francs En ne voyant pas d'héritiers, ni à Pons ni à Schmucke , depuis trois ans environ Mme Cibot se flattait d'obtenir une ligne dans le testament de ses messieurs, et ell e avait re­ doublé de zèle dans cette pensée cupide , poussée très tard au milieu de ses mous- taches,jusqu 'alors pleines de probité .

En al­ lant dîner en ville tous les jours, Pons avait échappé jusqu'alors à l'asservissement com­ plet dans l equel/a portière voulait tenir ses messieurs .

La vie nomade de ce vieux trou­ badour collectionneur effarouchait les vagues idées de sédu ction qui voltigeaient dans la cervelle de Mme Cibot et qui devin­ rent un plan formidable , à compter de ce mémorable dîner.

Un quart d'heure après, Mme Cibot reparut dans la salle à manger, armée de deux excellentes tasses de café que flanquaient deux petits verres de kirs ch­ wasser .

Aveuglé par sa bonté, Pons ne voit pas qu'il n'inspire que de la haine à sa cousine, la présidente Un homme moins absorbé que Pons dans son contentement, un homme du monde , un homme défiant eût observé la prési­ dente et sa fille en revenant dans cette maison ; mais ce pauvre mustcten était un enfa nt, un artiste plein de naï ­ veté , ne croyant qu'au bien moral comme il cro y ait au beau dans les arts ; il fut en­ c hanté des caresses que lui firent Cécile et la présidente.

Ce bonhomme qui, de­ puis douze ans, voyait jouer le vau­ deville , le drame et la comédie sous ses yeux, ne reconnut pas les grimaces de la comédie sociale sur lesquelles sans doute il était blasé.

La mort de Pons NOTES DE L'ÉDITEUR « C'est que Balzac a retrouvé alor s une piste qui lui est familière, le drame de la succession, celui de la captation d'héritage , ce lui des assassinats impunis, celui des tortures infligées " aux âmes douces par les âmes dures, supplice s auxqu els s ucco mb ent tant d'innocentes créatures ".

( ...

) Pon s est un de ces " mart yrs ignorés " dont Balzac titr e, il est un vieillar d, un faible sans dé­ fense, dit Balzac .

( ...

) La Cibot et ses complices sont des tortionn aires sourn ois, ils acco mplissent un assassinat prémédité contre lequel la justice est impui ssante.

» Mauri ce Bard èche, B alz ac , Julliard , 19 80.

hantise de la mort, contre la peur de ne pouvoir accompl ir son œuvre, contre l'isolement dans une société de parvenus où il se sent de plus en plus étranger.

( ...

) a si souven t vou lu révé l er les " so uffr ances inconnues " , so n hi stoire est celle de la petite Pierrett e dans le roman qui p9rte ce 1 coll.

Viollet 2 , 3, 4, 5 dess ins de Roba ud i, librai rie Pau l Ollendo rff, 1900 « L'Histoire des" Parents pauvres", le d ernier chef-d 'œ uvre achevé du romancier, est l'ultime " révolte " de Balzac, malade de nostalgie et d'amour, contre l'a bse nce de l' ê tre aimé, viole mm ent et désespérément d és iré, co ntr e l'ob sess ion sexu e lle et la . ..

les personnages imaginaires du diptyque ( ...

)dénoncent( ..

.

) les forces néfastes sécrétées par une société constituée de gens mesquins , méchants et rusés s'acharnant sur tout ce qui est exceptionnel , noble et grand.

>> A .

Lorant, Les Parents pauvr es, d'Honor é de Bal zac , Librairie Droz, 1967 .

BALZAC 10. »

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