Devoir de Philosophie

Le Cycle des Ulates

Publié le 22/02/2013

Extrait du document

Interdite par les druides, l'écriture n' a été employée qu'à partir de l'époque chrétienne pour fixer la tradition orale. Les légendes celtiques étaient transmises oralement, de génération en génération, par des conteurs-poètes appelés fili, qui se produisaient dans les cours royales et chez les gens nobles...

« Musicien EXTRAITS ~~~~~~~~ Premiers exploits du jeune Cûchulainn Il gagna la place d'Emain où se trouvaient les enfants.

Trois cinquantaines de garçons jouaient sur la prairie d'Emain, s'exerçant aux jeux de vaillance autour de Follomain Mac Conor.

Le petit garçon s'avança au milieu d'eux sur le terrain de jeu, et quand ils envoyèrent la balle, il l 'ar­ rêta avec ses jambes -mais il ne la laissa pas s'élever plus haut que son genou ou descendre plus bas que sa cheville -non, il la bloqua, la serra entre ses jambes, et aucun d'eux ne parvint à la toucher de son bâton ou à la taper, à lui porter un coup ou à la frapper.

Puis il l'envoya au loin, par-delà la limite du but.

Tous le regardèrent alors, étonnés, émerveillés.

« Bien, garçons, dit Follomain, sus à celui-là, tous, il faut qu'il meure de ma main; car c'est une chose défendue qu'un garçon se mêle à vos jeux s'il n'a pas été placé sous votre protec­ tion.

» ( ...

) Ils l'assaillirent alors tous ensemble.

Ils lancèrent leurs cent cinquante crosses droit sur la tête du garçon.

Il leva sa crosse de jeu et il écarta les crosses.

Ils lancèrent alors leurs cent cinquante balles droit sur le petit garçon.

Il leva ses bras, ses avant-bras et ses paumes et il écarta les balles.

Ils lui lancèrent leurs cent cinquante épieux de jeu au bout brûlé.

Le garçon leva son petit bouclier de lattes et écarta les épieux.

Il se précipita alors parmi eux et jeta cinquante fils de rois à terre sous lui.

Cûchulainn succombe sous les coups du guerrier Lugaid Puis Cûchulainn fendit à nouveau l'armée.

Lugaid prit alors la troisième lance que les fils de Calatin avaient avec eux.

- Qu'en sera-t-il de cette lance, ô fils de Calatin ? - Elle fauchera un roi.

( ...

) Et Lugaid jeta la lance sur Cûchulainn -elle le transperça et ses entrailles se ré­ pandirent sur le coussin du char.

Alors le Noir de la Vallée sans Pareille s'éloigna avec la moitié du joug pour ga­ gner le lac Noir dans le pays de Muscraigé.

C 'es t de là qu'il était venu vers Cûchulainn , c'est là qu'il retourna (se jeter).

Et le lac se mit à bouillonner.

..

Cûchulainn resta seul sur son char dans la plaine.

- J'irai bien jusqu'à ce lac là-bas, pour boire.

- Nous y consentons, dirent les Irlandais, à condition que tu reviennes vers nous.

- Je vous inviterai à me rejoindre si je ne peux revenir.

Il ramassa ses entrailles dans son ventre et se dirigea vers le lac.

Et en allant vers le lac, il tenait sa main sur son ventre afin d'y contenir ses entrailles.

Il but et se lava.

C'est pour cela qu'on appelle le lac de Murthemné le lac du Bienfait­ de-la-Main.

Puis il sortit de l'eau et les invita à le rejoindre.

Il gagna le grand terroir à l'est du lac et y jeta ses regards.

S'avançant vers la pierre qui se trouve dans la plaine, il passa sa ceinture autour, afin de mourir non pas assis ou couché, mais debout.

Le Chien du forgeron, présenté par Alain Deniel , Éd.

Jean Picollec, 1991 Druide NOTES DE L'ÉDITEUR « La primitive épopée irlandaise , comme d'ailleurs celle du pays de Galles, devait être constituée par une série de poèmes, appris par cœur et transmis oralement de fili enfili, ces poètes détenteurs de la tradition druidique .

Autour de ces poèmes qui en étaient pour ainsi dire la charpente immuable, l'épopée devait se développer en prose au gré des différents conteurs, qui improvisaient sur le thème, ajoutaient ou retranchaient des épisodes selon l' auditoire auquel ils s'adressaient.

( ...

)Les sujets étaient ou bien mythologiques, ou bien historiques, mais bien souvent, étant donné le caractère antihistorique des Celtes, les deux se recoupaient.

»Jean Markale, L'Épo pée celtique d'Irlande, Petite Bibliothèque Payot, 1971.

même temps la plus profondément marquée par l'avènement du christianisme et la plus liée à lui.

C'est au v1e siècle que naît la littérature irlandaise, mais le manuscrit 1 Br escia, Museo Civîco Ro man o 2.

3 Main z.

Rheinisches Landesmuseum «Il n'est pas douteux que la littérature irlandaise soit à la fois parmi toutes les littératures européennes la plus ancienne en date par le trésor qu 'elle nous transmet (en dehors des littératures classiques) et en le plus ancien, connu sous le nom de manuscrit de Wurzbourg, date de l'an 700 environ.

( ...

)L'essentiel de la littérature irlandaise nous a été conservé par des manuscrits de grand format composés de feuilles de parchemin reliés.

» Jean Marx, La Littérature irlandaise, coll.

«Que sais­ je? », P.U .F., 1959.

ANONYME 1 3. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles