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Le Dernier des Mohicans

Publié le 27/03/2013

Extrait du document

OEil-de-Faucon, le Blanc semblable aux Indiens, est le héros de quatre autres romans de James Fenimore Cooper. Ils constituent l'ensemble des Leatherstocking Tales, les histoires de Bas-de-Cuir. S'appelant en réalité Natty Bumpo, il a été recueilli enfant par une tribu d'Indiens. Le Dernier des Mohicans, La Prairie et Le Tueur de daims sont les récits les plus connus de cette grande fresque des guerres franco-anglaises de la fin du XVIIIe siècle en Amérique. Peintre américain, Newell Convers Wyeth ( 1882-1945) fut l'un des illustrateurs les plus talentueux et les plus sollicités de la première moitié du xxe siècle. Il fut étudiant chez le célèbre Howard Pyle, et il avait l'habitude de faire ses illustrations en grand format, comme de véritables toiles.

« EXTRAITS ------- ~ " Cora s'était jetée à genoux ( ••• ), les mains jointes et pressées sur sa poitrine. ,.

Prisonnier des Hurons, le groupe anglais essaie de comprendre les motivations de Magua, qui raconte pourquoi il veut se venger - Voyez ! reprit Magua en écartant de sa poitrine peinte son léger vêtement de cali­ cot, voici des cicatrices qu'ont laissées les coups de couteau et les balles : celles-là; un guerrier peut en être fier devant sa nation; mais la tête grise a laissé sur le dos du Huron des marques qu'il lui faut cacher sous l'étoffe peinte des Blancs, comme les femmes.

-Je croyais, dit Cora, que le guerrier indien était patient, et que son esprit ne ressentait pas la souffrance de sa chair, qu'il ne s'en apercevait même pas.

- Quand les Chippewas attachèrent Magua au poteau et le frappèrent ici, reprit l' Indien en désignant une énorme cicatrice, le Huron leur rit à la face et leur dit : « Il n'y a que les femmes pour faire de si légères blessures ! » Son es­ prit était dans les nuages.

Mais, quand il ressentit les coups de Monro, son esprit était sous le fouet.

L'esprit d'un Huron ri' est ja­ mais ivre et il n'oublie jamais.

- On peut du moins l'apaiser.

Si mon père a commis envers vous cette injustice, mon­ trez-lui comment un Indien peut pardonner une injure, et ramenez-lui ses enfants.

Le major Heyward vous a dit ...

Magua secoua la tête pour empêcher Cora de renouveler des offres qu'il méprisait pro­ fondément.

- Que vous faut-il donc alors ? demanda Cora.

- Ce qu'il faut à un Huron, le bien pour le bien, le mal pour le mal.

-Alors, c'est sur ses filles que vous voulez vous ven­ ger de l'insulte infligée par Monro ? Ne serait-il pas plus digne d'un homme d'aller le trouver face à face et de lui demander satisfaction comme un guerrier? - Le bras des faces pâles est long, et leurs couteaux bien aiguisés, répondit le sauvage avec un rire méchant ; pourquoi le Renard-Subtil irait-il parmi les mousquets de ses ennemis, quand il tient dans sa main l'esprit même du chef à tête grise ? Magua fuit avec Cora et deux autres Hurons ; ils sont poursuivis par les Anglais, Uncas et Œil-de-Faucon.

Cora refuse d'avancer.

Les deux compagnons de Magua portent sur elle leurs tomahawks, mais Magua les retient Ayant jeté leurs armes dans le précipice, il tira son couteau, le leva sur elle et lui dit, avec un regard affreux : « Femme, choisis­ sez entre ie wigwam du Renard-Subtil et son couteau! » Cora se jeta à genoux ; les yeux levés et les mains tendues vers le ciel, elles' écria avec confiance ;.

« Mon Dieu, je suis à toi, dis­ pose de moi selon ta volonté.

» « Femme , choisissez ! » répéta Magua d'une voix rauque, sans que la jeune fille daignât lui faire /'aumône d'un regard.

Le Huron, tremblant de tous ses membres, leva encore le bras, et presque aussitôt le laissa 'retomber ; il était comme effrayé de ce qu'il allait faire, et il hésitait.

«La tête menaçante tomba et à sa place apparut le visage franc et énergique de l'éclaireur.

,.

NOTES DE L'ÉDITEUR «Les "gros mots" n'existant pas dans les langues peaux-rouges, chaque tribu usait d'une appellation déplaisante pour parler de son ennemi, suivant qu'elle voulait le ridiculiser ou l'outrager.

Le terme Visage Pâle, qui s'adresse au Blanc, doit être pris dans ce sens ! A la vue de l'iroquois, le guetteur huron criait: -Na-ta-oue ! Voici le cataclysme! A l'arrivée du Français, l'iroquois clamait: -Umak-hau-naout-chi ! La vipère blanche approche ! Mais il savait aussi dire à un de ses frères: -Koey-koey­ ataro ! Bienvenue, ami! C'est dire l'ambiance qui régnait dans le nord-est du Nouveau Monde vers les années 1700.

C'est pour cela, monsieur Cooper, que je vous pardonne d'avoir qualifié mes ancêtres iroquois de "sauvages" dans votre beau livre,,Le Dernier des Mohicans.

Paix à votre âme ! Ka-Be-Mub-Be.

» William Camus, Folio Junior, 1991.

Chingachgook et Uncas.

C'est à eux qu'est dévolue la connaissance de la forêt.

Ils déchiffrent dans un paysage les traces les mieux cachées, interprètent du coup le son imperceptible à toute autre oreille, flairent l'ennemi, déjouent ses ruses.

Et toute cette besogne, ils l'accomplissent dans ce silence et cette gravité qui sont si caractéristiques des Indiens de Cooper.

Pour eux, il ne s'agit pas d'un jeu : leur vie même est engagée dans ce travail.

» Jean-Paul Pellaton,.

introduction au Dernier des Mohicans, Edito-Service.

« Ne restent des Mohicans que deux représentants, mais valeureux, l coll.

Viollet 2.

3, 4, 5 ill.

de Wyeth, Charles Scribner's Soos.

New York, 1955 COOPER03. »

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