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Le Guerrier appliqué de Jean PAULHAN

Publié le 14/09/2013

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Questions :

1. Maast part-il volontaire ?

2. Quelle difficulté personnelle rencontre Maast au front ?

3. En quoi son avis diffère-t-il de ceux de ses compagnons ?

4. La blessure de Maast trouve-t-elle une signification particulière devant son nouvel état d'âme 7

5. Combien de temps environ dure l'expérience guerrière de Maast ?

 

6. Peut-on lier l'expérience de Jean Paulhan avec celle de son héros ?

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« Le Guerrier appli­ qué , daté de 1915, fait partie des pre­ miers tex tes de Jean Paulhan.

Il aime à souligner, non sans humour , les subtili­ tés des paradoxes des individus et de leur langage.

Jean Paulhan a re­ groupé, dans l'édi­ tion de ses œuvres de 1966 , ses récits sous le titre Les Instants bien em­ ployés.

Le livre Sur le naturel guerrier A u début de la guerre de 1914 , Jacques Maast s'enrôle, moins par conviction que parce qu'il semble à tous qu'il doit le faire.

Il rejoint le front avec ses nouveaux compagnons et la vie s'organise dans les tranchées.

Maast pensait trouver dans cette existence dangereuse la fin de son indécision .

Mais les événements, les effets des balles et des obus sont parfois tellement incroyables qu'il préfère se référer à l'avis de ses compagnons.

Eux, s'adaptant aisément à leur nouvelle condi­ tion, trouvent tout naturel que le destin forcé frappe injus­ tement tel ou tel des leurs.

Ou, c'est le cas de Polio, les nou­ velles qu'il reçoit de l'arrière , de chez lui, humiliantes, sont réfutées d'un revers de main , comme le malheur présent.

Maast s'étonne de ce courage, de cette force qu 'il ne partage pas.

Aussi fait-il de son mieux, est-il obligé de s'appliquer pour "faire la guerre".

Pourtant, c'est lui qu'on nomme caporal, et là encore, devant un autre caporal, Delieu, il se trouve peu à sa place ou incompétent.

Peu avant l'attaque générale de Noël 1914 , il prend finalement de l'ascendant sur Delieu , et cette victoire personnelle situe Maast dans de bonnes dispositions guerrières.

Il est grièvement blessé lors de l'attaque, mais il éprouve à son réveil une délivrante sensation d'a bandon.

Une délicatesse naturelle M aast s'étonne que ses compagnons puissent trancher ins­ tinctivement les questions qu'apporte un quotidien , somme toute, en temps de guerre, extraordinaire.

Les hommes , dans leur inconscience , sont au yeux de Maast grandis ou annihilés par les circonstances, comme s'ils étaient totalement un miroir du monde, alors que lui ne refléterait que des facettes successives.

Donc, ces hommes sont bien la cause de multiples morts mais ne s'accordent aucune responsabilité , pas plus qu'il n'y a de responsables à leurs souffrances.

Maast sent qu'il se manquerait à lui-même s'il pensait comme eux.

Les événements conduisent à renoncer à ce scrupule, mais, bon guerrier, il va à sa propre perte.

Lui n'était peut-être pas fait pour la guerre, mais la guerre choisit-elle qui elle implique?. »

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