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Le Nom de la rose Umberto Eco - Résumé

Publié le 22/04/2010

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Le 16 août 1968, Umberto Eco découvre une traduction en langue française du manuscrit d'Adso de Melk. Divisé en sept journées, elles-mêmes subdivisées en périodes liturgiques, l'ouvrage rapporte les événements que vécut Adso en novembre 1327, au moment où Louis de Bavière rentra en conflit avec la papauté d'Avignon et Jean XXII. Alors novice bénédictin, l'auteur fut placé sous la garde de Frère Guillaume de Baskerville, docte franciscain chargé par son ordre de préparer la rencontre des envoyés du pape et des représentants de l'empereur. Tandis qu'ils gravissent le sentier abrupt qui mène à l'Abbaye où se tiendra la rencontre, Guillaume explique au cellerier qui accourt à leur rencontre que le cheval Brunel — que nul n'a aperçu — a pris un sentier latéral; le franciscain révèle par là-même un remarquable don de déduction.
Eco (Umberto), critique et sémiologue italien né en 1932; passionné du langage et des moyens de communication (La Forme du contenu, 1971), il est l'auteur du Nom de la rose (1980), roman policier écrit à la manière d'un manuscrit du XIVe siècle qui renvoie à la littérature contemporaine.

« L'étude du langageNé en 1932 à Alessandria dans le Piémont, Umberto Eco est professeur en communications à l'Université de Bologne.Parallèlement à ses activités d'enseignant, il est chroniqueur à L'Espreno et plusieurs recueils de ses chroniques ontdéjà été publiés.

Parmi ceux-ci, citons La Guerre du faux, qui fut traduit en 1985.

Mais Umberto Eco est avant toutun chercheur, spécialisé en sémiotique, qui publie énormément : La Structure absente (1968), La Forme du contenu(1971), Sémiotique et Philosophie du langage (1984).Curieux de tout langage, il s'intéresse autant à la musique contemporaine qu'à Roland Barthes ou à la bandedessinée.

En 1980, son premier roman, Le Nom de la rose, attire l'attention de nombreux lecteurs; d'emblée, il seplace en tête des ventes et est vendu à plus de 800 000 exemplaires en Italie. Allusions et contexte historiqueCe roman policier, écrit à la manière d'un manuscrit du XIV' siècle, émaillé de citations latines, littéralement bourréd'allusions à d'autres écrivains célèbres (Conan Doyle, Borges, écrivains italiens du XVII' siècle, etc.), combinesavamment littérature et philosophie.

Le Nom de la rose est, par excellence, le livre qui parle d'un autre livre.

A lalecture policière — l'enquête de Guillaume de Baskerville — se substitue l'enquête du lecteur qui, du Chien desBaskerville à Borges, s'essaye à retrouver les clins d'yeux d'Umberto Eco à ses confrères.Il y a d'abord la marque de l'écrivain qui prétend ne traduire qu'un manuscrit trouvé et donc ne pas être l'auteur duroman.

Mais pour assurer la crédibilité de cette première affirmation, il faut resituer la fiction dans un contextehistorique plausible, et donc l'émailler d'histoire.

Pour que Guillaume puisse rappeler Sherlock Holmes tout en étant unfranciscain, il fallait que le récit se situe après Roger Bacon et que les signes soient interprétés non pas en tant quesymboles, mais en tant que traces du réel.

Si l'histoire se situe au XIVe siècle, un franciscain ne peut ignorer laquerelle de la pauvreté, etc.

C'est l'inscription du roman dans son contexte historique.Viennent ensuite les nombreuses citations latines du récit.

Adso de Melk ne pourrait pas, s'il était réellement unmoine du XIV' siècle, ne pas rapporter des discussions entières et leur argumentation théologique afin d'édifier sonlecteur par ces nombreuses digressions.

Le génie d'Umberto Eco est d'avoir transformé ces discours, ces débats surle rire ou la pauvreté en autant de pistes qui permettent la résolution de l'énigme policière.

Jorge, l'assassin, est un« passionné de Dieu », du dieu de l'Apocalypse, vengeur et donc attaché à une vérité unique.

Toutes sesconversations sur la malignité du rire, la mise en scène des assassinats qui reflète les trompettes de l'Apocalypse (lagrêle, la jarre de sang,...) tiennent à la fois de la psychologie et de l'inscription du roman dans une réalité historique.Détail amusant : c'est la pluie de sang de la seconde trompette des déluges annoncés par l'Apocalypse qui impose àEco de situer l'action à la fin du mois de novembre.

Il fallait qu'on tue un cochon pour qu'on mette un cadavre dansune jarre de sang. Un vaste labyrintheTout comme le plan de la bibliothèque, le roman est un vaste labyrinthe.

Labyrinthe policier fait de conjectures, defausses pistes, qui se ramifie en de nombreuses autres histoires (querelle des minorites, rencontre des envoyés dupape, aventures personnelles d'Adso...) qui, elles-mêmes, renvoient à d'autres romans, soit par une allusion directe(Baskerville), soit par un faisceau d'indices (Jorge, le bibliothécaire aveugle du labyrinthe, renvoie à Borges). Le titre du roman et surtout les justifications qu'en a donné Eco participent du même processus.

« Pourquoi ce titre: Le Nom de la rose?» « Parce que Pinocchio avait déjà été employé.

» La position d'Eco quant à la question du titreest très claire : le titre doit être le plus neutre possible afin de ne pas induire un sens de lecture par sa seuleprésence.

Par exemple, L'Abbaye du crime (titre pressenti au départ) insistait sur l'aspect policier du roman etnégligeait totalement les autres lectures possibles.

Le Nom de la rose convenait parce que la symbolique de la roseétait déjà tellement chargée qu'elle n'en induisait plus aucune et permettait toutes les lectures.. »

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