LE NOVICE de LERMONTOV - résumé, analyse

Épuisé, sentant la fin prochaine, il se décide à parler : il dit sa nostalgie de la patrie lointaine, de son père et de sa mère qu’il n’a jamais connus ; il évoque le souvenir du fleuve sur les bords duquel il a joué dans son jeune âge. Ces trois jours qu’a duré son évasion ont fortifié en lui le goût de la liberté et lui ont révélé les charmes de la vie au sein de la nature sauvage, dont ses années de monastère l’avaient privé. Cette évocation du moribond fait revivre les merveilleux paysages du Caucase : le dialogue du torrent avec les pierres de la montagne, le chuchotement de la brise dans les branches, les divers cris des bêtes. Deux épisodes ont un relief particulier : c’est d’abord la rencontfe avec une Géorgienne qui, venant puiser de l’eau au torrent, fait naître en lui un sentiment inconnu jusqu’alors, doux et puissant. C’est ensuite la lutte avec une énorme panthère qu’il réussit à vaincre, au péril de sa vie. Bien que le novice se soit montré trop faible pour vivre libre, il ne regrette pas son évasion : s’il n’a pas retrouvé sa patrie terrestre, il a, du moins, retrouvé la patrie de son âme et il mourra réconcilié avec Dieu et avec les hommes. Pathétique évocation des états d’âme et admirables descriptions de la nature : telles sont les deux qualités fondamentales de ce poème. -