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Le personnage de TARTUFFE

Publié le 28/10/2017

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TARTUFFE. Dans la préface de la première édition de son Tartuffe ou l’Imposteur (1664), Molière affirme catégoriquement qu’afin d’éviter toute ressemblance entre son personnage et un vrai dévot, il a « mis tout l’art et tous les soins qu’il [lui] a été possible pour bien distinguer» l’un de l’autre: «J’ai employé pour cela deux actes entiers à préparer la venue de mon scélérat. Il ne tient pas un seul moment l’auditeur en balance ; on le connaît d’abord aux marques que je lui donne : et d’un bout à l’autre il ne dit pas un mot, il ne fait pas une action qui ne peigne aux spectateurs le caractère d’un méchant homme, et ne fasse échapper celui du véritable homme de bien que je lui oppose. » La psychologie d’aucun personnage ne devrait donc prêter à moins de discussions que celle de Tartuffe : or nous avons vu tout récemment un metteur en scène magistral assurer qu’il croyait à la sincérité de Tartuffe. De la même façon, nous assistons couramment à des représentations où

Tartuffe apparaît vêtu pauvrement sous des cheveux huileux, alors que, dans le « Deuxième Placet » présenté au roi, Molière décrit ainsi son aspect : « Ma comédie, Sire, n’a pu jouir ici des bontés de Votre Majesté ; en vain je l’ai produite sous le titre de l’imposteur, et déguisé le personnage sous l’ajustement d’un homme du monde; j’ai eu beau lui donner un petit chapeau, de grands cheveux, un grand collet, une épée et des dentelles sous tout l’habit... tout cela n’a de rien servi. » Ces indications concernent la représentation de la seconde version de Tartuffe

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