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Le personnage de VERDURIN Sidonie (Mme)

Publié le 26/10/2017

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VERDURIN Sidonie (Mme). «Patronne du petit clan», Mme Verdurin est sans doute l’un des personnages de A la recherche du temps perdu (1913-27) que Marcel Proust a chargé du plus grand nombre de traits déplaisants. Nous apprenons cependant - par un pastiche du Journal des Goncourt - qu’elle a été la « Madeleine» de Fromentin et le modèle préféré du peintre Elstir, qui admirait en elle « le type de beauté un peu lourde qu’il avait poursuivi, caressé dans ses peintures... » Ayant épousé le critique d’art Verdurin, cette femme impérieuse parvient à faire de son salon l’un des plus réputés de Paris. A chaque crise politique, à chaque rénovation artistique, Mme Verdurin arrache petit à petit, comme l’oiseau fait son nid, les bribes successives de ce qui sera un jour son «salon». L’affaire Dreyfus était passée. Anatole France restait. « La force de Mme Verdurin, c’était l'amour sincère qu’elle avait de l’art, la peine qu’elle se donnait pour les fidèles les merveilleux dîners qu'elle donnait pour eux seuls, sans qu’il y eût des gens du monde conviés... Chez Mme Verdurin, la troupe était parfaitement entraînée, le répertoire de premier ordre, il ne manquait que le public.» Vis-à-vis de tous les «fidèles» de son salon — Brichot, Cottard , Saniette, Ski, Elstir, la princesse Sherbatoff, etc. — la Patronne fait preuve de despotisme. La politique la passionne d’ailleurs autant que l’art. A ses débuts on voit Mme Verdurin, à côté de Mme Zola, aux pieds du tribunal et, le soir, après les émotions du palais de Justice, elle reçoit Picquart et Labori. Elle laisse également percer son anticléricalisme. Elle blâme les relations mondaines de Swann, dont elle protège

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