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Le Ventre de Paris de Zola (résumé)

Publié le 12/11/2018

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Le Ventre de Paris

 

Au centre du roman, les Halles, omniprésentes, monstrueuses, qui fascinent Zola sur le plan esthétique — il en loue l’architecture audacieuse, il est séduit par leur vie fantastique et souvent barbare, par leurs débordements de nourriture, leurs couleurs violentes... — et sur le plan symbolique : ce ventre de Paris, organe colossal, déclenche en lui une rêverie de la matière, des fantasmes d’ensevelissement, une thématique du gras et du visqueux, de l’émiettement, qui lui sont propres.

 

Le roman est structuré par l’opposition des Gras et des Maigres, déjà esquissée dans la Fortune des Rougon. Après la course folle aux millions et aux plaisirs de la Curée, Zola peint « le contentement large et solide de la faim, la bête broyant le foin au râtelier, la bourgeoisie appuyant sourdement l’Empire, parce que l'Empire lui donne la pâtée matin et soir, la bedaine pleine et heureuse ballonnant au soleil » (« Ébauche » du roman).

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« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Ventre de Paris, le [Émile Zola] - fiche de lecture. 1 PRÉSENTATION Ventre de Paris, le [Émile Zola] , troisième roman du cycle des Rougon-Macquart d’Émile Zola.

Paru d’abord en feuilleton dans l’État, il est publié en volume en 1873. 2 LES CERCLES DU PROFIT Le héros du roman, Florent, a été victime d’une erreur judiciaire et déporté au bagne de Cayenne à la suite du coup d’État du 2 décembre 1851 et de la prise de pouvoir de Napoléon III.

Il s’évade puis se réfugie à Paris en 1858, auprès de Lisa, fille d’Antoine Macquart et sœur de Gervaise (voir l’Assommoir). Dans le quartier des Halles, qui constitue ce « ventre de Paris », elle est une belle charcutière, épouse de Quenu.

Leur boutique moderne et prospère fait face aux nouveaux pavillons construits par Baltard qui abritent le marché de gros.

Florent devient inspecteur au pavillon de la marée.

Au milieu des harangues de marchandes de poisson, il prend vraiment conscience de la misère ouvrière et s’engage dans un complot contre l’Empire.

Dénoncé par sa belle-sœur Lisa — qui craint pour la sécurité de ses affaires — il retournera au bagne. 3 UNE VISION DE LA DÉPENSE ET DE L’EXCÈS Le lieu des Halles est un espace de la modernité architecturale du second Empire, fait de verre et de fonte.

Il abrite la profusion des étals et leurs débordements : les descriptions des poissons ou des choux donnent à entendre la fascination et la répulsion face à « la bourgeoisie appuyant sourdement l’Empire parce qu’[il] lui donne la pâtée matin et soir », comme l’indique Zola dans son ébauche préparatoire au roman.

Le tissage de la critique politique et de la puissance poétique est ici particulièrement sensible : Paris est malade de ses plaisirs et de son or, le corps social s’ancre ainsi dans une géographie.

Après le roman la Curée qui faisait de la capitale une bête tuée, et de ses quartiers des entrailles que se disputaient les spéculateurs immobiliers, le centre du Vieux-Paris n’est plus ici son « cœur », selon le cliché connu.

Ce cliché réactivé par Zola, en fait de nouveau un « ventre », siège d’énergies pulsionnelles négatives.

On retrouve dans le puits de mine de Germinal (le « Voreux ») un pareil monstre engendré par l’ère industrielle.

Dans le Ventre de Paris, la charcuterie Quenu-Gradelle, où règne Lisa, est l’espace des « Gras ».

La mansarde où loge Florent est le lieu où Zola situe, dans ses notes préparatoires « son malaise de maigre devant ce monde du ventre ».

L’aspect fortement architecturé du projet d’ensemble que constituent les Rougon-Macquart est sensible dans le détail : le Ventre de Paris laisse apparaître dans une page un autre « Maigre », le peintre Claude Lantier, fils de Gervaise (et personnage principal de l’Œuvre ), dont la description physique emprunte les traits de Cézanne, l’ami de Zola, dans ce Ventre de Paris où la pratique de l’écriture réaliste se fait rivale de la peinture de natures mortes.. »

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