Les Origines du caractère chez l'enfant de Wallon (Henri)

« même et qu'elie serve à l'enfant de système de références, apte à orienter ses gestes vers les particÙiarités du corps propre, il faut qu'elle devienne purement symbolique.

Mais la notion du corps propre est fortement marquée par la façon dont l'adulte lui apprend à définir ses rapports avec le milleu physique et social.

5 Henri Wallon s'arrête à des manifestations très pré­ coces et qui n'impliquent pas, contrairement à la croyance habituelle, la notion de personnalités distinctes de la sienne.

Il s'agit de la jalousie et de la sympathie.

Chez le jaloux, dès le premier Age, la rumination douloureuse l'emporte sur la rivalité active.

C'est, dit Wallon, la confu­ sion entre sol et autrui qui fait le fond de la jalousie.

Elle est en définitive comme une sympathie souffrante et passive.

6 Pour aller au-delà de ce que Wallon appelle le stade des personnalités Interchangeables, l'enfant traverse une crise.

L'auteur la situe à l'Age de trois ans.

A ce moment se produit un assez brusque revirement.

Au lieu de s'iden­ tifier successivement à divers objets ou personnes de l'entourage, l'enfant affirme son propre point de vue, cherche à agir seul et même à s'opposer à l'autre .

C'est l' cc Ige du non "· Les apparitions de la conscience per­ sonnelle sont donc le résultat d'un processus complexe et non un élément inné.

Le caractère a son fondement dans les conditions psychophysiologiques de la vie affec­ tive, bien antérieures à l'éclosion du • moi •.. »