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Les Rois maudits de Druon

Publié le 06/04/2013

Extrait du document

Quelques personnages clés : les derniers Capétiens directs (les dates indiquées sont celles de leur règne) : Philippe IV le Bel ( 1285-1314) ; ses fils : Louis X le Hu tin ( 13 14-1316) épouse Marguerite de Bourgogne, puis Clémence de Hongrie; Philippe V (1316-1322) épouse Jeanne de Bourgogne ; Charles IV ( 1322-1328) épouse Blanche de Bourgogne ; sa fille, Isabelle, épouse Édouard II, roi d'Angleterre. La branche d'Artois issue d'un frère de Saint Louis : Mahaut d'Artois, pair de France, mère de Jeanne et de Blanche de Bourgogne ; Robert d'Artois, neveu de Mahaut. Leur querelle d'héritage pèse lourdement sur les événements.

« EXTRAITS « -Mes bons amis, dit Guccio, que j'ai donc joie à vous revoir ! » Grandiose et terrible affrontement Philippe le Bel était debout contre la balus­ trade ; les membres du conseil se tenaient immobiles autour de lui.

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.) Même les condamnés avaient levé les yeux vers la loggia.

Le re­ gard du roi et celui du Grand-Maître se croi­ sèrent , se mesurèrent, s 'accrochèrent, se re­ tinrent l'un l'autre.

Personne ne pouvait savoir quelles pensées, quels sentiments, quels souvenirs roulaient sous le front des deux ennemis.

Mais la foule perçut instinctivement que quelque chose de grandiose, de terrible, de surhumain était en train de se passer dans cet affrontement muet entre le prince tout-puissant, entouré des exécuteurs de sa volonté, et le Grand-Maître de la chevalerie lié au poteau d'infamie.

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.) Volume! Fièvre au manoir de Cressay Le lendemain, dès l'aube, on eût pu croire que la fièvre qui régnait au comptoir de Neauphle avait gagné le manoir de Cressay.

Dame Éliabel bousculait sa servante, et six paysans du voisinage avaient été requis en corvée, pour la journée .

La cour avait été nettoyée avec des balais de bouleau et, dans la cuisine, un marcassin et un mouton entiers tournaient déjà sur leur broche ; les pâtés cuisaient au four ; et le bruit se répandait dans le hameau que les Cressay attendaient un envoyé du roi.

Volume III La grande colère de Mahaut Depuis vingt-quatre heures, la comtesse Mahaut ne décolérait pas.

Devant Béatrice d' Hirson qui l'aidait à se vêtir pour le baptême du roi, elle laissa exploser sa rage et son dépit.

- On aurait pu croire, dolente comme l'était Clémence, qu'elle ne viendrait pas au terme de ses couches ? On en voit de plus fortes qui avortent en chemin.

Non ! Elle a tenu ses neuf mois.

Elle pouvait nous donner un enfant mort-né ? Nenni! Son rejeton vit.

Au moins ce pouvait être une fille ? Point! Il a fallu que ce soit un garçon .( ...

) Volume IV Édouard II, un roi scandaleux Édouard II voulait se faire connaître de sés moindres vassaux; il imaginait leur rendre honneur en descendant chez eux et s' ac­ quérir, par quelques paroles amicales, leur fidélité contre les Écossais ou contre le parti gallois.

En vérité, il eût gagné à moins se montrer.

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.) L'intimité qu 'il affichait avec son tout-puissant chambel­ lan dont il caressait la main en plein conseil ou pendant la messe ( ...

) confirmait les ré­ cits scandaleux qui cir­ culaient jusqu'au fond des provinces où les maris trompaient leurs épouses, tout comme ailleurs, certes, mais avec des femmes .

(.

..

) Volume V Éditions Del Duca, 1955-1960 « Il fit volter son cheval, le mit au galop et coupa à travers champs.

» NOTES DE L'ÉDITEUR Né en 1918, Maurice Druon a fait des études en sciences politiques, puis dans une académie militaire, se consacrant à la littérature après la guerre.

Élu à l'Académie française en 1966, il est ministre des Affaires culturelles sous Pompidou et député R.P.R.

de 1978 à 1981.

peuples de l'Ile-de-France.

L'équipe d'écrivains que dirige Maurice Druon a voulu sans doute faire revivre un genre littéraire qui semblait éteint depuis Alexandre Dumas : un remarquable travail d'érudition lui a permis de mener à bien cette entreprise difficile.

» Le Figaro, ministre de la Culture au moment des faits.

« Pendant six semaines, tous les mercredis soirs, la France approchait sa chaise du petit écran et regardait, le rouge aux joues et les oreilles en feu, les aventures galantes et corsées des princesses de Bourgogne sous Philippe le Bel, dans la Tour de Nesle.

( ...

) Grand succès populaire, Les Rois maudits déclenchèrent aussi une nouvelle bataille d'Hernani.

La presse de l'époque est remplie de la fureur des uns et de l'enthousiasme des autres.

»Jean-Claude Raspiengas, Télérama, n° 1943, 8 avril 1987.

« Les Rois maudits, vaste fresque des années du règne de Philippe le Bel et de ses trois fils, font surgir du passé, haute en couleur, l'histoire des petits 30 novembre 1956.

Cela se passait en 1972-1973.

Cette année­ là, la deuxième chaîne, la « chaîne couleur », diffusait un feuilleton prestigieux : Les Rois maudits, signé Claude Barma, d'après le livre de Maurice Druon, 1 Gam ma 2.

3, 4 peinlures à l'h uile de J.

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