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Les Rougon-Macquart de ZOLA

Publié le 25/10/2017

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membres de la famille indiqués avec leur filiation, leur état civil et les tares héréditaires qui pèsent sur chacun d’eux. L’hérédité ioue en effet chez les Rougon-Macquart un rôle beaucoup plus important que l'influence des milieux ; comme l'était déjà Thérèse Raquin, les Rougon-Macquart sont des êtres avant tout physiologiques et leur histoire se résume en la lente succession des accidents nerveux ou sanguins qui se déclarent dans une race à la suite d’une première lésion organique. Divisée en deux branches, l’une légitime, les Rougon, l’autre bâtarde, les Macquart, la famille se rejoint toute dans l’ancêtre commune, Adélaïde Fouque, qui mourra plus que centenaire mais qui, en dépit de cette longévité peu commune, présente néanmoins de graves signes de névrose. A cette hérédité déjà inquiétante va s’ajouter, dans la branche des Macquart, lesquels, à quelques exceptions près, sont en somme les ratés de la famille, l’hérédité éthy-lique de Macquart, l’amant d’Adélaïde. On ne s’étonne plus dès lors de voir, à mesure que se succèdent les générations de Rougon-Macquart, se multiplier les cas de dégénérescence, d’alcoolisme, de phtisie, d’ataxie, d’imbécillité congénitale, de folie mystique ou érotique, d’hystérie et autres formes de névroses, poussées parfois jusqu’au crime. La destinée d’ensemble des Rougon-Macquart ressemble à un feu de paille : après une rapide croissance survient une dégénérescence plus rapide encore, puisque à la dernière génération l’arbre généalogique ne comporte plus que quatre feuilles, dont trois mentionnent les noms d’enfants morts en bas âge. Au milieu de cette large majorité de détraqués, émergent quelques réfractaires, types normaux, sains de corps, de cœur et d’esprit, échappés, grâce à quelque changement de milieu ou par des raisons mystérieuses, à la fatalité héréditaire : tels sont, par exemple, la Pauline Quenu

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