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LES VERRINES DE CICÉRON

Publié le 24/04/2012

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Verrès, dont Cicéron a immortalisé le nom, était né en 119 av. J.-C. d'une riche famille sénatoriale. Après une jeunesse orageuse, il devint questeur du consul démocrate Carbon (82), qu'il trahit pour passer dans l'armée de Sylla. Légat de Dolabella en Asie (80-79), il y commença des collections d'art...

« LES VERRINES Verrès, dont Cicéron a immortalisé le nom, était né en 119 av.

J.-C.

d'une riche famille sénatoriale.

Après une jeunesse orageuse, il devint questeur du consul démocrate Carbon (82), qu'il trahit pour passer dans l'armée de Sylla.

Légat de Dola­ bella en Asie (80-79), il y commença des collections d'art qui ne lui coûtaient guère, et s'attira des haines méi:itées.

Préteur urbain en 75, après avoir payé cher son élection, il trafiqua de son mieux et spécula sur les travaux publics.

En 73, il partait gouverner la Sicile en qualité de propréteur.

Égoiste, rapace, impitoyable aux résistances, il pilla la province, trafiquant de .

tout, assouvissant sa manie de collectionneur aux dépens des particuliers, des villes et des temples.

Le nombre de tableaux, de statues, d'objets précieux de toute sorte qu'il vola, étonne.

Cependant, deux fois son pouvoir fut prorogé, jusqu'en 70.

Il avait eu soin, avant de quitter sa province, de se faire donner .- par les habitants de .Messine, un fort vaisseau qui transporta en lieu sûr toutes ses conquêtes.

Aussitôt les Siciliens se plaignirent à Rome, sauf les deux villes de Messine et de Syracuse: Verrès avait payé leur silence.

Les Siciliens s'adressèrent, pour les défendre, à Cicéron, dont la renommée d'avocat était déjà considérable, et dont ils avaient connu l'intégrité cinq ans auparavant, quand il était questeur à Lilybée.

Cicéron se chargea d'une cause difficile entre toutes, car Verrès était aussi puissant que cynique; il avait dez amis dévoués, Hortensius comme avocat, et il devait être jugé (d'après la lex Cornelia rerum repetundarum, de 81) par un jury de séna­ teurs, fort intéressés à l'acquittement de leur pair.

Cicéron avait pour lui l'opinion publique, les démoorates et tous ceux qui étaient las du régime de Sylla.

Tout de suite, un système d'obstruction s'organisa contre l'accusateur.

D'abord Q.

Cœcilius Niger, ancien questeur de Verrès, et au fond son complice, demande à accuser le premier Verrès.

Cicéron vit la comédie.

En avril 70, il prononça au tribunal la Divinatio in Clecilium, où il mettait les juges en garde contre les faux accusateurs : il obtint gain de cause.

A ce moment, les élections consulaires furent favorables 1 Verrès.

Hortensius fut élu.

Les adversaires de Cicéron comp-. »

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