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LETTRES PORTUGAISES

Publié le 03/09/2015

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En effet nombreux furent ceux qui, tant en France qu'à l’étranger, tinrent que ces lettres étaient fausses. Outre les erreurs topographiques (principalement dans la quatrième lettre, l’allusion au royaume d’Algarve, qui au xviie siècle était déjà un anachronisme), les circonstances qui suivirent la publication de l’ouvrage témoignent clairement de la fraude littéraire.

 

En effet, peu de mois après, le même éditeur Barbin publiait sept autres Lettres portugaises attribuées cette fois à une « Femme du monde « et empreintes de la même exaltation émotive. L’initiative de Barbin devait être suivie par d’autres éditeurs qui, dans la même année, lançaient, l’un de Paris, l’autre de Grenoble, deux volumes de Réponses aux lettres portugaises, les attribuant au Gentilhomme à qui étaient adressées les premières. Une contrefaçon de l’édition de Barbin, publiée la même année par l’éditeur Pierre du Marteau de Cologne (alias Pierre Elzevier d’Amsterdam) sous le titre : Lettres d'une religieuse portugaise (première et deuxième parties), dévoile pour la première fois le nom de ce gentilhomme (le chevalier de Chamilly), et celui du traducteur (Guilleragues) ; ils furent identifiés avec Noël Bouton, comte de Saint-Léger, marquis de Chamilly, plus tard maréchal de France, et avec le comte Lavergne de Guilleragues, un des familiers de Madame de Maintenon, qui finit ambassadeur à Constantinople. Mais dans les 90 éditions des Lettres, seules ou accompagnées de réponses (il y eut même des traductions en vers),  qui virent le jour entre

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