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MADAME SANS-GÊNE de Victorien Sardou (résumé)

Publié le 12/11/2018

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MADAME SANS-GÊNE

Victorien Sardou (en collaboration avec Émile Moreau). Comédie, 1893.

 

Une ancienne blanchisseuse d’origine alsacienne a épousé le sergent Lefebvre. Lorsque celui-ci est promu duc de Dantzig et maréchal d’Empire, elle est introduite à la cour impériale où son franc-parler détonne. Mais l’empereur, reconnaissant en elle l’ancienne blanchisseuse de son régiment, lui accorde sa confiance. Courageusement, Madame Sans-Gêne s’interpose pour empêcher Napoléon de faire exécuter le duc de Neipperg, soupçonné d’entretenir une liaison avec Marie-Louise. À cette occasion, l’empereur se réconcilie avec Fouché.

 

♦ Cette pièce en trois actes fut l’un des grands succès populaires de Victorien Sardou (1831-1908). Elle est très représentative de son théâtre conventionnel, sans grande portée satirique, malgré le demi-scandale causé par la pièce Raba gas (1862), où l’on crut reconnaître un portrait de Gambetta. Dans Madame Sans-Gêne, Sardou prend de grandes libertés avec la réalité historique. 

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)MADAME SANS-G�NE.

Comédie en trois actes et un prolog ue de Victorien Sardou (1831-1908).

représentée à Paris en 1893.

Le prologue se déroule le jour de la prise des Tuileries.

dans la boutique d'une blanchisseuse alsacienne, Catherine ·Huoscher.

Un noble Au­ trichien, blessé et poursuivi par la foule, y cherche refuge et Catherine le cache dans sa chambre.

Le sergent Lefebvre.

survenu avec quelques-uns de ses homn1es, soupçonne Cathe­ rine, sa fiancée, de cacher un amoureux et entre de force dans la pièce.

En en sortant, il déclare devant tout le monde que la chambre est vide et, convaincu de l'innocence de Catherine, il aide celle-ci, une fois que tous sont partis.

à soigner le blessé.

Au prerr1ier acte.

Catherine • • mariée à Lefebvre, devenu Ma.réchal, et duc de Dantzig, recoit, à ·Compiègne, les sœurs de l'Empereur qui ont le mauvais goût de se moquer d'elle.

La Maréchale se rebiffe avec une verdeur toute populaire, indifférente au courroux de l'Em­ pereur, déjà n1al disposé à son égard, car Lefebvre a refusé de divorcer pour épouser une noble.

Mais quand Napoléon rencontre la Maréchale, l'ancien lieutenant désargenté reconnaît en elle la blanchisseuse de sôn régiment et leur dialogue • • qui a débuté sur un ton de stricte étiquette, prend à la fln un tour de liberté et de confiance.

Dans la nuit.

le co1nte de Neipperg, qui aurait dû quitter Paris, rappelé à Vienne parce qu'il est soupçonné d'entretenir avec Marie-Louise des rapports qui ne seraient pas seulement d'intel­ ligence politique, est surpris dans la chambre de ' !' . Impératrice et conduit devant Napoléon.

Celui-ci l'insulte" le dégrade, et le remet à la garde du palais.· commandée cette nuit-là par Lefebvre, en vue d'une exécution sommaire.

Mais Catherine.

· avec une audace bien fén1ir1ine.

conjure l'Empereur de ne pas commettre une erreur qui le déshonorerait en même temps que l'Impératrice.

Neipperg peut s'enfuir, grâce à Fouché, ministre de la police en disgrâce qui, à cette occasion, reconquiert la confiance de Napoléon et recouvre sa charge.

La comédie présente le même caractère superficiel que les autres pièces historiques de l'auteur, mais le personnage haut en couleurs de l'héroïne a fait l'immense succès populaire de cette œuvre, servie, au demeurant, par l'étonnante habileté théâtrale de Sardou qui apparaît ici c·omme particuliè­ rement brillante.. »

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