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Mahâbhârata

Publié le 21/02/2013

Extrait du document

Comme pour le Râmâyana, la tradition attribue la composition du Mahâbhârata (de« Bhârata «, nom du chef d'un clan aryen) à un seul auteur, Vyâsa, mais avec moins de vraisemblance, car l'oeuvre est beaucoup plus composite. On pense généralement que sa rédaction - en sanskrit - s'étale sur plusieurs siècles, entre 300 et 400 av. J.-C. Comme la plupart des épopées, celle-ci a d'abord été diffusée par transmission orale. En 1981, le metteur en scène britannique Peter Brook à réalisé l'ambitieuse adaptation cinématographique de Mahâbhârata avec la collaboration du scénariste Jean-Claude Carrière...

« EXTRAITS -- ----- ~ Le sa ge Vidura essa ie d 'emp êcher la fatale partie de dés Les dés sont la racine de la discorde.

Ils mènent à la rupture aux conséquences épouvantables.

Duryodhana,fils de Dhrta- .

-~ râshtra, se crée des ~~~~~~~ ~~~~~ g~ ~~ ~N ~;lt~ ennemis terribles " _7, en persévérant dans « La ville était dan s l'anim atio n qu i précède un e fête.,.

ce jeu.( ...

) Celui-ci a détruit dans sa folie la sécurité de ses possessions et son royaume, tel un taureau furieux qui casse ses propres cornes.

Le héros, sage, qui délaisse ses vues person­ nelles pour suivre les idées d'un autre se plonge dans la détresse comme s'il prenait la mer sur un bateau conduit par un enfant.

Duryodhana joue aux dés avec le Pândava et tu te ré­ jouis de ses gains.

Ce divertissement abusif deviendra une guerre qui causera la destruction des hommes .

Cette fascination à laquelle tu as été amené aura les pires conséquences.

Dans ton cœur, les conseils que tu as reçus ont produit une concentra­ tion exclusive (sur les dés).

Tu as approuvé sans réflexion cette querelle avec Yud­ hishthira, ton propre parent.

Descendants de Pratîpa et de Sântanu qui êtes dans cette assemblée de Kaurava, écoutez ces paroles de Kâvya : ne suivez pas ce sot dans un terrible brasier ardent.

II, 60 Traduction de Michel Péterfalvi ·L'immortalité de l'âme et la réincarnation Celui qui pense que l'âme meurt et que le meurtrier tue, Celui-là est un ignorant.

Rien ne meurt ni n'est mort.

lin' est pas né ni ne meurt, Parce que n'ayant jamais été et n'étant pas en passe d'être, Non-né, éternel, toujours étant, permanent, li ne meurt pas alors que son corps cesse de vivre .

Celui qui sait qu'il est indestructible, éternel, non-créé, immuable Comment cet homme, ô Arjuna, tue-t-il ou serait-il tué ? A .insi qu'un homme se débarrasse de ses vêtements usés Et en endosse de neufs .

De même l'âme in- .-- --..;;o =----,- ~--~ -=- ---- ---, carnée rejette les corps usés Pour en revêtir d'autres.

VI,2, Bhagavad-Gîtâ Traduction d'André Chédel « Le frère de lai t du héros mont a s ur l'arbre et sonn a l'appel.

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' ___ _,,,- NOTES DE L'ÉDITEUR «Le profit qu'on retire du Mahâbhârata pour la connaissance de la société ancienne, des institutions, des croyances, du folklore, est considérable.

C'est l'une des sources essentielles de l'hindouisme.

Mais, en dépit de ses longueurs, de ses inégalités, c'est d'abord comme une œuvre d'art qu'il convient de l'apprécier : les scènes émouvantes, les dialogues vigoureux n'y manquent pas ; un art fruste s'y révèle, sous le revêtement d'une langue simple et souvent puissante.

>> Louis Renou, Littérature sanskrite, Éd.

Adrien Mainsonneuve et Delachaux & Niestlé, 1945.

valeurs dont il est porteur sont encore les siennes.

Le texte n'a en tout cas pas perdu sa fonction normative, même si chaque hindou d'aujourd'hui y va de sa propre interprétation.

Le Mahâbhârata fait partie de la culture reçue dans son enfance, mais il ne le connaît que comme une collection d'histoires, une galerie de personnages bons ou mauvais, amis et ennemis, tout bien typés.» Madeleine Biardeau, Mahâbhârata, introduction, Garnier-Flammarion, 1985.

I, 2, 3 Ugendes /piques de l'Inde, Édition de l'Écureuil, Paris, 1960 / B .N.

«Pour l'indien moyen d'aujourd'hui comme pour la plupart des savants hindous, il ne fait aucun doute que ce récit lui livre, plus ou moins magnifié, le secret de ses origines, l'émergence de sa dynastie " luminaire " dans la mémoire collective dûment codifiée par les brâhmanes.

Les ANONYME04. »

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