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MAITRE KAMPANUS de Zikmund Winter

Publié le 03/09/2015

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MAITRE KAMPANUS [Mistr Kampanus]. Roman historique de Zikmund Winter (1846-1912). romancier et historien tchèque, auteur de nombreuses monographies qui font autorité parmi les spécialistes de l’histoire de la Bohême au xive et xve siècles. En écrivant Maître Kampanus, qui parut en 1909, lorsqu’il avait déjà dépassé la soixantaine, Winter avait donné sa pleine mesure, tant comme historien que comme artiste. Le roman a pour cadre cette période trouble qui précéda et suivit la défaite des patriotes tchèques lors de la bataille dite de la « Montagne Blanche « (du nom d’une colline des environs de Prague), défaite qui, en 1620, consacra le triomphe des Habsbourg, en Bohême. Les premières pages sont consacrées à la description des fêtes populaires données à l’occasion de la fin des examens du baccalauréat à l’Université de Prague, sous le rectorat de Maître Kampanus, de Vodnany. Cette entrée en matière permet à l’auteur de présenter les héros de son roman : les étudiants tchèques Mèrinsky et Knobélius, l’étudiant slovaque Moller et Maître Kampanus lui-même. Ce dernier adore son Université, où il jouit, en raison de ses efforts pour en maintenir le niveau élevé, d’une grande estime. Tombé amoureux de la toute jeune Lidunka Revirovà, il l’épouse et en a bientôt un fils, Jenicek ; mais la j eune mère meurt presque aussitôt. A l’occasion des troubles que soulève la politique pro-catholique de Ferdinand, récemment nommé roi de Bohême, nous retrouvons l’ancien étudiant Moller, qui, aujourd’hui marié, se trouve avoir deux fils. Maître d’école à St-Castalde il voudrait devenir professeur ; ne pouvant obtenir cette nomination de Kampanus, il se met au service du clan catholique, représenté par un seigneur local, Michna, et s’oppose au clan protestant, représenté par Kampanus et ses anciens condisciples : Mèrinsky (devenu prêtre) et Knobélius. Les lieutenants du roi, Martinic et Slavata, qui se méfient des réunions des corporations protestantes à l’Université, ordonnent à Kampanus de les interdire ; mais celles-ci se soulèvent, et c’est la fameuse « défénestration de Prague «. L’archevêque et Michna, prévenus par Moller, prennent la fuite à temps, cependant que Martinic, Slavata et le clerc Fabrizius sont défénestrés et jetés dans le « Fossé aux Cerfs «, le 23 mai 1618. Les héros du roman passent au second plan, et l’écrivain développe ici les tableaux purement historiques : élection de Frédéric, l’Électeur palatin, la guerre avec Ferdinand, la terrible bataille de la « Montagne Blanche «, qui marque la fin de l’indépendance tchèque, bataille au cours de laquelle Méfinsky est tué et Knobélius fait prisonnier. La défaite est suivie d’arrestations, de mises sous séquestre et, enfin, de

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