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MARCHES DE SABLE (Les) d'Andrée Chédid (résumé)

Publié le 12/11/2018

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MARCHES DE SABLE (Les)

Andrée ChEdid. Roman, 1981,

 

Dans l’Égypte du ive siècle après J.-C., trois femmes, trois destins traversés par toutes les violences religieuses de l’époque, vont se croiser au désert. Cyre a douze ans: petite paysanne inculte, elle a fui les méchancetés et les tracasseries des sœurs d’un couvent où elle fut laissée. Sa joie d’être libre, elle l’exprime par un chant sans parole, car elle a fait vœu de silence. Athanasia, mère douloureuse d’un fils martyr, vient de perdre son mari, mort en anachorète. À soixante ans, déchirée, meurtrie, elle n’a plus de raison de vivre. Marie, native d’Alexandrie, a abandonné depuis neuf ans sa vie de jeune courtisane brillante et adulée. Partie vivre au désert pour répondre à l’appel foudroyant de Dieu, elle a usé son corps et son esprit dans la solitude, les macérations du jeûne, les agressions constantes du soleil et du vent. 

« jeune courtisane brillante et adulée.

Partie vivre au désert pour répondre à l'appel foudroyant de Dieu, elle a usé son corps et son esprit dans la solitude, les macérations du jeûne, les agres­ sions constantes du soleil et du vent.

À la croisée des chemins, ces trois femmes si cWiérentes par l'âge, le rang et le passé se sont rencontrées et font route ensemble vers la forteresse du sage Macé, au centre du désert.

Là, chacune verra clair en elle-même, déc hiffre ra le sens même de leur ren­ contre, et c'est ensemble qu'elles repartiront vers des fins divergentes mais complémentaires.

• Andrée Chedid (née en 1920), poète avec Textes sur une figure U949l, Visage premier (1972), cherche, dans son œuvre romanesque.

une réponse vécue aux éternelles questions que se pose l'homme sur l'énigme de l'wùvers et le mystère de sa propre destinée.

•Terre vécue •, son Égyj> te natale est riche aussi de toute une symbolique que représente ici le désert, l.ieu d'acco uchement et d'authenticité, qui donne à l'ensemble du texte son unité de grandeur et de farouche beauté.

• Les trois femmes, oubliées tradition­ nelles de l'histoire dont elles sont pour­ tant les premières victimes, so nt ici les vraies porteuses de sens.

Réelles.

atta­ chantes par leurs particularités indivi­ duelles.

ancrées dans un vécu qui leur est propre, elles n'en fonctionnent pas moins toutes trois comme de grandes figures m yth iqu es.

Très vite, en etret, l'action narrati ve du roman s'etrace derrière le cheminement symbolique qui mène cha­ cune à sa vé ri té : il faut avoir pleinement acce pté l'amour et la mort avant de les dépasser dans la soif absolue de Dieu.

Car l'univers de Chedid n'a rten d'abs­ trait: les personnages conserv ent leur attachante humanité et les figures secondaires comme Pambo, le moine­ girouette, projettent leur tendresse sou­ riante et pitto resque sur l'âpre destin des trois femmes.

• Andrée Chedid voi t dans la sim plici té limpi de du langage •le pain de vie•, la clef de la liberté et de la dign it é humaines: • L 'ho mm e est grand parce que debout et maitre de la parole •.

Marie renonce vraiment au monde -et aux mots - pour faire don à Cyre de la parole libératrice dont elle se prive pour elle.

La transparence voulue du sty le , son dépouillement magnifient la poésie pro­ fonde qui se dégage des Marches de sable.

ÉornoN: Chedid.

Les Marches de sable.

Flammarion, 1981.

tTUDI!: Jacques Izoard.

Andrée Chedid.

Seghers.

1977.. »

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