MARIE d’Auguste Brizeux

MARIE. Poème d’Auguste Brizeux (1806-1858), publié en 1831, et remanié plusieurs fois jusqu’à l’édition définitive (1840). D’emblée, il fut accueilli avec enthousiasme par le public et par les plus grands critiques, en particulier Sainte-Beuve. Il répondait, en effet, à ce besoin de repos que tout le monde éprouvait au milieu des orchestrations romantiques. Marie est une sorte d’idylle bretonne, qui évoque un souvenir d’enfance. Dans le temps que Brizeux était enfant de chœur, il n’avait d’yeux, lors de la messe du dimanche, que pour une petite fille appelée Marie. Ensemble, ils allaient jouer le long des haies ou passaient dé longues heures à regarder l’eau près du môle. Passion très pure qu3 l’âme seule vivifie, exempte de déclamation : l’on s’aime sans l’avouer jamais. Il se trouve qu’un jour, le poète doit partir pour la ville. Quand il revient au pays natal, il trouve Marie, devenue femme, mariée à un brave métayer et mère de famille.