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Mélange. Tel quel. Mauvaises Pensées et autres de Valéry (résumé)

Publié le 11/11/2018

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Mélange. Tel quel. Mauvaises Pensées et autres

 

Nous regroupons sous la même rubrique trois ouvrages dont le caractère est essentiellement aphoristique. En 1939, Mélange mariait quelques poèmes (dont la « Cantate du Narcisse ») aux proses. La poésie versifiée disparaît des recueils suivants. Nul ne résume mieux que Valéry lui-même le caractère de Tel quel : aphorismes, formules, fragments, propos, boutades, « mainte remarque ou impression venue à l'esprit, çà et là, le long d’une vie, et qui s'est fait noter en marge de quelque travail ou à l'occasion de tel incident dont le choc tout à coup illumina une vérité instantanée, plus ou moins vraie ». Nous sommes donc dans le domaine de la pensée jaillissante, qui s'impose sans avoir été appelée par des enchaînements conscients, de la pensée marginale par rapport aux discours suivis et aux déductions, de la pensée fragmentaire puisqu’elle est livrée « telle quelle » et que nous sommes privés de ce qui la précéda et de ce qui aurait pu la suivre, et surtout de la pensée « invérifiable » et proposée comme telle à notre méditation. 

« recueils antérieurs eux-mêmes discontinus et désordon­ nés : Tel quel 1 ( 1941) reprend Choses lues (1930), Moralités (1931), Littérature (1929), dont l'édition Gal­ limard, avec ses larges images, ses belles italiques et ses bois de Démétrios Galanis, avait unifié la présentation, el le Cahier B 1910, reproduit en fac-similé en 1924.

Tel quel Il ( 1943) regroupe Rhumbs ( 1926), Autres Rhumbs ( 1927), Analecta ( 1926) et Suite ( 1930).

Mauvaises Pensées et autres (1941) assume plus visi­ blement encore l'arbitraire de sa construction en répartis­ sant ses bribes et fragments en vingt sections, réperto­ riées de A à T.

Les thèmes, fort variés, touchent principalement à l'intelligence (son fonctionnement, ses limites), aux caractères, aux mœurs et à la littérature.

Les formules recourent tantôt à la sécheresse algébrique ( « Celui qui n'a pas nos répugnances nous répugne » ), tantôt à la définition métaphorique («La théologie joue avec la "vérité" comme un chat avec une souris»), par­ fois au sarcasme ou à la mise en acte, qui masque le concept sous le percept de l'anecdote ou de la fable.

La forme crée la pensée.

La meilleure preuve en est le pasti­ che antithétique et subversif qu'Éluard et Breton fabri­ quèrent en 1929 à partir des trente-neuf premières rénexions de Littérature, et publièrent dans la Révolu­ tion surréaliste sous le titre « Notes sur la Poésie ».

Là où Valéry écrit, par exemple : «Q uelle honte d'écrire sans savoir ce que sont langage, verbe, métaphores, changement d'idée, de ton; ni concevoir la structure de la durée de l'ouvrage, ni les conditions de sa fin; à peine le pourquoi et pas du tout le comment! Rougir d'être la Pythie ...

>>, les surréalistes substituent le mot « fierté» au mot « honte» et concluent :. »

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