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MES CAHIERS de Barrés - résumé, analyse

Publié le 06/09/2015

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MES CAHIERS de Barrés. Ce volumineux ouvrage de Maurice Barrés (1862-1923) fait partie des œuvres posthumes (14 vol., publiés de 1929 à 1957). Bien que son titre invite à supposer qu’il s’agit d’un journal intime, il ne nous parait guère possible de le considérer comme tel. Dès 1896, Barrés avait pris l’habitude de consigner, au fil des jours, tous les faits significatifs dont il avait été témoin. Habitude qu’il devait conserver jusqu’à sa mort : 1923. C’est dire que durant plus d’un quart de siècle, il jettera sur le papier réflexions et anecdotes, citations et projets d’ouvrage. En tout, quelque soixante cahiers de format dit écolier. Il faut signaler qu’ici Barrés ne se trace aucun plan de conduite (il se borne à mettre en lumière un certain état de conscience que lui impose le train du monde) ; que, de plus, rédigeant ces notes pour lui seul, il se soucie fort peu des épices de langue, du style et de la composition ; enfin, qu’il refuse partout de s’en faire accroire. Essayons de le suivre sur son propre terrain. Plus d’un quart ce siècle, disions-nous, se reflète dans ces Cahiers : c’est tout d’abord la période d’agitation qui comprend l’ « affaire Dreyfus », l’apostolat de Déroulède et la fondation de la « Patrie française » ; ensuite la campagne à la Chambre pour la sauvegarde des Églises de France ; enfin la « Grande Guerre » durant laquelle Barrés . travaille sans relâche au salut commun ; sans oublier ce terrible lendemain où tout, hélas, ne tarde pas à nous montrer les défaites diplomatiques dont notre pays fut le théâtre après sa victoire- militaire. Mais ce plan cavalier est loin de rendre compte de toutes les richesses dont regorge l’ouvrage. Dans ces Cahiers, on retrouve toute vive la pensée du grand écrivain. C’est trop peu dire : l’homme y ressuscite tout entier. Il semble qu’on perçoive le bruit de sa respiration. Soit qu’il veuille mettre à la raison quelque détracteur de Jeanne d’Arc ; soit qu’il discute avec Briand la loi de Séparation ; soit qu’il intervienne à la Chambre contre le transfert de Zola au Panthéon ; soit qu’il demande pour Péguy le grand Prix de littérature ; soit qu’il rende publiquement hommage à son adversaire Jaurès ; soit qu’il apporte quelque lumière sur les origines lorraines de Hugo ; soit qu’il se rémé-more enfin ses journées dans Arles avec Mistral.

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