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Michel Crozier et Erhard Friedberg, L'acteur et le système

Publié le 26/07/2012

Extrait du document

J’ai trouvé cet ouvrage très intéressant même si parfois confus et difficile d’accès. En effet les idées développées par M. Crozier manquent parfois, à mon sens, d’exemples venant appuyer le propos, qui aideraient le lecteur à plus facilement mettre en perspective les théories expliquées. A part ce reproche formel, j’ai trouvé les idées de M. Crozier très justes lorsqu’il s’agit d’analyse du comportement des acteurs au sein de l’organisation. J’ai pu comparer ses idées à mon expérience en entreprise et en association et j’ai repensé un certain nombre de faits. Comme par exemple, l’idée que la question du pouvoir est omniprésente dans le fonctionnement de l’organisation. En y réfléchissant, j’ai réalisé que cette idée était en effet centrale dans les agissements des acteurs dans l’entreprise, ou également des membres d’une association en son sein. En outre je considère le principe de renverser les théories antérieures ambitieux et courageux.

« 1 Crozier (Michel)/Friedberg (Erhard), L'acteur et le système, Le seuil, Paris, 1977, 436, p.

37.

2 Ibid.

p.

59 2 mon expérience en entreprise et je me suis rendu compte qu'en effet la question du pouvoir était au sein d'un grand nombre de phénomènes dans l'organisation :Posséder de nouvelles responsabilités ou être chargé de réaliser un projet sont par exemple deux choses très plébiscitées et donc sources de conflit entre les différentsindividus intéressés.

Cependant, l'auteur considère les relations de pouvoir comme aspiration principale et quasi unique au sein de l'organisation.

Je pense qu'ilnéglige la question de la reconnaissance professionnelle.

Par exemple il m'est arrivé de voir à de nombreuses reprises des individus insister significativement pourque leurs noms et leurs signatures soient présents sur des rapports, ceci afin de pouvoir être reconnu par leurs pairs.

A mon sens l'auteur ne parle pas assez de cetteidée de reconnaissance chère à Maslow et à sa célèbre pyramide des besoins.

Nous avons donc vu les deux idées principales qui servent de socles à la thèse de M.Crozier, il convient à présent de relever les nombreuses critiques des théories antérieures à cet ouvrage sur le fonctionnement sociologique des organisations. II.

Critique des théories organisationnellesDans cet ouvrage, M.

Crozier critique de façon récurrente les différentes théories organisationnelles antérieures à ses recherches.

L'auteur critique ainsi la vuetaylorienne de l'organisation, qu'il considère comme beaucoup trop mécanique et peu apte à représenter les aléas naturels émanant de toute organisation.

Le modèletaylorien à tendance à déshumaniser les hommes en les assimilant à des machines irréfléchies.

Or, selon M.

Crozier et je partage son avis, les individus sont actifs ausein de l'organisation, ils sont une main, un cœur et une tête qui invente3.

On voit bien à travers l'existence du syndicalisme les formes d'actions diverses et variéesauxquelles ont recours les individus en cas de désaccord avec l'organisation dans laquelle ils évoluent.

L'auteur montre aussi les limites de l'analyse systémique qu'iljuge abusive car cette théorie considère l'organisation comme un système organique autorégulé, comme un tout, à la façon des Holistes.

Or, nous en avons parlé,l'organisation est un lieu d'affrontements et de luttes entre des individus en quête de pouvoir.

De fait l'organisation pâtit de ces stratégies individuelles et est doncmenacée d'implosion de façon continuelle.

L'organisation n'est donc pas un système cybernétique, autorégulé, elle n'est pas un tout, mais bien en somme, un construitd'individus.. »

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