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Milton Friedman : Essay on positive economy (Méthodologie de l’économie positive)

Publié le 31/07/2012

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milton

On vient de le voir, pour que la théorie économique progresse selon Friedman, il faut des critères de validation ou d’invalidation similaires à ceux des sciences de la nature car il est partisan de l’unicité de la méthode. Ainsi, il prétend que l’économie peut parvenir à un même degré de scientificité que les sciences expérimentales.    La théorie doit être jugée sur son aptitude à prédire la classe de phénomènes qu’elle est supposée expliquer. Mais attention !!! Tester les postulats de base est inutile, il vaut mieux qu’ils soient faux ou irréalistes, afin de caricaturer la réalité. Un peu à la manière du type idéal weberien qui préconisait simplification et schématisation de la réalité.    L’instrumentalisme est donc la méthode du comme si, c’est à dire qu’on ne s’intéresse qu’aux résultats. Peu importe que la représentation donnée soit fausse tant qu’elle aboutit au bon résultat validée par les faits. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre la phrase du texte « Pour être importante..fausse du point de vue descriptif « Distinguer ainsi sciences descriptives et sciences analytiques permet à Friedman de défendre la théorie marginaliste, néoclassique dont les hypothèses sont manifestement en contradiction avec les observations (notamment celles qui concernent la divisibilité des biens et les rendements d’échelle).

milton

« il vaut mieux qu'ils soient faux ou irréalistes, afin de caricaturer la réalité.

Un peu à la manière du type idéal weberien qui préconisait simplification et schématisationde la réalité. L'instrumentalisme est donc la méthode du comme si, c'est à dire qu'on ne s'intéresse qu'aux résultats.

Peu importe que la représentation donnée soit fausse tant qu'elleaboutit au bon résultat validée par les faits.

C'est dans ce sens qu'il faut comprendre la phrase du texte « Pour être importante..fausse du point de vue descriptif »Distinguer ainsi sciences descriptives et sciences analytiques permet à Friedman de défendre la théorie marginaliste, néoclassique dont les hypothèses sontmanifestement en contradiction avec les observations (notamment celles qui concernent la divisibilité des biens et les rendements d'échelle). B) Une économie qui devient alors hypothétique et spéculative. Popper objecte que cette façon de faire s'oppose au principe de causalité, au réalisme scientifique, à la référence à la vérité et aussi au principe de la réfutation.

Lesuccès des prévisions demeure inexplicable.

C'est un raisonnement aboutissant à une attitude de facilité et conservatisme. La méthode de M.

FRIEDMAN est contradictoire : elle préconise l'empirisme et le retour aux tests mais elle leur ôte leur efficacité épistémologique.

L'économiedevient alors hypothétique et spéculative. A l'opposé, MARSCHALL recherchait des hypothèses réalistes par la connaissance concrète des conditions de l'industrie et est à l'origine des recherches sur lesrendements dans l'entreprise, la distinction entre court, moyen et long terme, les notions d'économie interne et externe , ce qui prouve la fécondité du réalisme. On voit bien que penser que seules compteraient les prédictions déduites des modèles et non l'adéquation de leurs hypothèses aux observations présentent un danger.Cette approche de Friedman est donc critiquable : -Il ne fait pas la distinction entre les théories qui ne sont que des instruments de prédictions et celles qui fournissent à la fois prédiction et explications.

Or, le but del'économie n'est pas de prédire mais d'expliquer ! -En second lieu, il ne soucie pas de la caractéristique de vérité contenue dans la théorie.

On le voit bien avec l'exemple pris à la fin du texte, une hypothèse où desfeuilles penseraient délibérément à maximiser le montant de lumière solaire reçue. Cela paraît absurde de dire que les hypothèses sont d'autant plus fécondes qu'elles ne sont pas réalistes.

Certes on peut concéder que produire de la connaissance exigede se dégager du maga de données pour faire une abstraction mais attention !!! Simplificatrices ne signifient pas irréalistes ! Enfin, et cela paraît évident, nous pouvons critiquer cette tendance excessive à croire que l'économie peut prétendre, au même titre que les sciences expérimentales, àla scientificité.

Ainsi, Claude Mouchot qui enseigne l'épistémologie économique explique je cite que « l'économie ne sera jamais "science normale" au sens de T.S.Kuhn ; l'unification des théories économiques ne se réalisera jamais, au moins dans une société démocratique ; il faut abandonner la référence à la physique etdéterminer à nouveaux frais le statut épistémologique de notre discipline » Conclusion :Pour conclure, les publications de Friedman reposent sur des observations empiriques qu'il utilise pour réfuter les analyses en vigueur et pour leursubstituer des explications compatibles avec ses observations.

C'est d'ailleurs avec ce souci méthodologique qu'il a conduit ses travaux sur la monnaie et sur lafonction de consommation.

Cette méthode du « as if » (comme si) n'est pas sans limites : elle voit en l'économie une science capable de prédire et oublie alors laparticularité de cette science en ce qu'elle se doit d'expliquer des phénomènes singuliers et non-reproductibles.

S'il existait véritablement un « discours de laméthode » en économie, alors n'aurait-on pas pu par exemple éviter la crise financière de 2008, tirant profit de notre expérience de 1929 ? Quelques pistes pour mieux comprendre : L'instrumentalisme est la position, en philosophie des sciences, qui considère que les modèles scientifiques ne sont que des instruments nous permettant de concevoircommodément les phénomènes, et éventuellement, de les devancer par des prédictions. Il faudrait opter, selon les opposants à la méthode instrumentaliste de Friedman, pour le constructivisme : le réel n'est pas connaissable, la connaissance se construitpar interaction entre sujet et réel, le sujet produit ses finalités.. »

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