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Molière Le Tartuffe ou l'imposteur

Publié le 02/01/2020

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B. Acte II

a. Orgon souhaite que sa fille épouse Tartuffe.

b. Étrangement, c’est Dorine, la domestique de Mariane, qui prend sa défense face à son père. Elle s’oppose à lui de façon vigoureuse et impertinente. Il faut souligner la personnalité vive de Dorine, incarnant le bon sens populaire, courageuse et téméraire face au maître à l’inverse de la pâle Mariane, discrète et passive, comme peut l’être un enfant face à la figure parentale.

c. Depuis le début de la pièce, Mariane a été promise par Orgon à Valère.

d. L’orgueil des deux jeunes gens les empêche de s’avouer clairement leurs sentiments. Chacun attend de l’autre qu’il fasse le premier pas et avoue son attachement. Mariane gagne ici en caractère et offre une rugosité intéressante, alors qu’elle s’est montrée bien terne face à son père qui lui impose son nouveau.destin, celui d’épouser Tartuffe.

C. Acte III

a. Dans la scène 3, Tartuffe révèle enfin une faiblesse : il est secrètement amoureux d’Elmire et tente une approche plus qu’envahissante auprès d’elle.

b. Damis, le fils d’Orgon, a assisté à la scène à leur insu.

c. Or, Damis est d’avis de dénoncer immédiatement cette tentative d’approche à Orgon; Elmire, plus réfléchie, songe à manipuler Tartuffe pour faire cesser son engagement auprès de Mariane. Elle sait également que les paroles de Damis vont se retourner contre lui et qu’il n’arrivera pas à convaincre Orgon des sentiments de Tartuffe.

d. La vivacité sans limites de Damis le pousse à tout révéler à son père. Comme prévu, Orgon n’entend pas ce que lui dit son fils et n’y voit qu’une tentative de bafouer l’honneur de son bien-aimé Tartuffe.

D. Acte IV

a. Alors que toutes les paroles ont échoué pour convaincre Orgon, la sagace Elmire décide de montrer à son mari les intentions de Tartuffe à son égard. Elle lui demande de se cacher sous une table. L’imposteur se méfie de ce retournement de situation, et ce n’est que quand il révélera à quel point Orgon

de manières variées, les différents genres ne cherchent pas à heurter gratuitement mais visent la prise de conscience du destinataire et une réflexion affranchie des modes de pensée dominants dans la société contemporaine» (Éduscol). En se focalisant sur le statut de la parole, en travaillant la notion de discorde, en proposant d’étudier la notion d’imposture, le dossier pédagogique qui accompagne cette édition a été pensé comme un outil permettant au professeur d’aborder les problématiques du programme tout au long de son cours.

Un modèle de comédie satirique. Il est d’autant plus important de proposer une lecture précise et détaillée de l’ironie et de la satire que celles-ci « courent toujours le risque d’être mal comprises » (Éduscol). Le sous-entendu et la polyphonie sont des notions complexes qui exigent une lecture attentive et une bonne connaissance du contexte d’écriture, la compréhension des allusions étant indispensable pour créer une connivence entre l’auteur et son lecteur. En proposant une étude lexicale de la religion, en confrontant le décalage entre les paroles et les actes, en questionnant le principe d’hypocrisie, les fiches du dossier pédagogique ont pour objectif de sensibiliser les élèves à la notion de double langage et de leur fournir des clés de compréhension à partir desquelles le professeur pourra les guider dans leur analyse de la pièce. Plus généralement, ce qui est mis en scène dans Le Tartuffe, c’est l’échec du langage et la victoire des sophistes. Tartuffe asservit tant et si bien le naïf Orgon qu’aucun discours ne peut plus l’atteindre : l’ironie vive de Dorine, le raisonnement construit de Cléante, la modération d’Elmire, l’élan de Damis, rien ne vient à bout de sa foi en ce dévot. Il faudra l’intervention du roi, le deus ex machina, pour que l’hypocrite Tartuffe soit puni. C’est donc bien la parole qui est au centre de la pièce, et les élèves pourront en étudier toutes les modalités d’expression. Les voix de la vérité ne cessent de se croiser durant les cinq actes soit pour convaincre Orgon, soit pour mettre à mal Tartuffe. Les ridicules se concentrent sur trois personnages : Orgon, qui ne sait pas manier les mots et ne sait que répéter ce qu’il entend ; Mme Pernelle, trop soucieuse du regard d’autrui; et Tartuffe, qui tord ses discours pour couvrir ses besoins. La question du verbe est centrale dans la pièce : est-ce pour en signifier l’échec ou les pouvoirs infinis du langage?

est manipulable que ce dernier, vexé, se révoltera enfin contre Tartuffe.

b. Tartuffe n’est nullement désarçonné par la révélation de sa supercherie car il détient déjà tous les papiers le faisant propriétaire de la maison d’Orgon : son plan a donc déjà été mené à terme.

E. Acte V '

a. Orgon est d’autant plus inquiet qu’il détient une cassette contenant les papiers d’un ami proscrit par le roi. Or, il en a révélé l’emplacement à Tartuffe qui pourrait ainsi le prendre en traître face à la justice.

b. Comme dans les scènes 1 et 5 de l’acte I où tous conspiraient

à révéler l’hypocrisie de Tartuffe à Orgon, Orgon doit à son tour convaincre sa mère, Mme Pernelle, de la supercherie de Tartuffe. Il se retrouve donc dans la même position que sa famille au premier acte.

c. Ce n’est que quand M. Loyal exige que toute la famille quitte la demeure que Mme Pernelle comprend la trahison dë Tartuffe.

d. Un deus ex machina survient lors de la dernière scène : l’exempt, qui semblait du côté de Tartuffe au premier abord, révèle qu’il agit au nom du roi et qu’il arrête cet individu pour différentes malversations. Orgon est pardonné pour son ami proscrit parce qu’il a soutenu le roi durant la Fronde. Valère peut à nouveau épouser Mariane.

Un rapide point historique sur l’épisode de la Fronde permettra d’éclaircir le deus ex machina aux yeux des élèves.

« de manières variées, les différents genres ne cherchent pas à heurter gratuitement mais visent la prise de conscience du destinataire et une réflexion affranchie des modes de pensée dominants dans la société contemporaine» (Éduscol).

En se focalisant sur le statut de la parole, en travaillant la notion de discorde, en proposant d'étudier la notion d'imposture, le dossier pédagogique qui accompagne cette édition a été pensé comme un outil permettant au professeur d'aborder les problématiques du programme tout au long de son cours.

Un modèle de comédie satirique.

Il est d'autant plus important de proposer une lecture précise et détaillée de l'ironie et de la satire que celles-ci« courent toujours le risque d'être mal comprises» (Éduscol).

Le sous-entendu et la polyphonie sont des notions complexes qui.

exigent une lecture attentive et une honne connaissance du contexte d'écriture, la compréhension des allusions étant indispensable pour créer une connivence entre l'auteur et son lecteur.

En proposant une étude lexicale de la religion, en confrontant le décalage entre les paroles et les actes, en questionnant le principe d'hypocrisie, les fiches du dossier pédagogique ont pour objectif de sensibiliser les élèves à la notion de double langage et de leur fournir des clés de compréhension à partir desquelles le professeur pourra les guider dans leur analyse de la pièce.

Plus généralement, ce qui est mis en scène dans Le Tartuffe, c'est l'échec du langage et la victoire des sophistes.

Tartuffe asservit tant et si bien le naïf Orgon qu'aucun discours ne peut plus l'atteindre : l'ironie vive de Dorine, le raisonnement construit de Cléante, la modération d'Elmire, l'élan de Darnis, rien ne vient à bout de sa foi en ce dévot.

Il faudra l'intervention du roi., le deus ex machina, pour que l'hypocrite Tartuffe soit puni.

C'est donc bien la parole qui est au centre de la pièce, et les élèves pourront en étudier toutes les modalités d'expression.

Les voix de la vérité ne cessent de se croiser durant les cinq actes soit pour convaincre Orgon, soit pour, mettre à mal Tartuffe.

Les ridicules se concentrent sur trois personnages : Orgon, qui ne sait pas manier les mots et ne sait que répéter ce qu'il entend; Mme Pernelle, trop soucieuse du regard d'autrui; et Tartuffe, qui tord ses discours pour couvrir ses besoins.

La question du verbe est centrale dans la pièce : est-ce pour en signifier l'échec ou les pouvoirs infinis du langage? 130. »

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