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MONSIEUR LE PRÉSIDENT [El senor Présidente]. Miguel Angel Asturias

Publié le 18/07/2016

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 Roman de l’écrivain guatémaltèque Miguel Angel Asturias (né en 1899), publié en 1946. Ce roman, dont l’action se déroule dans une république latino-américaine sans nom, est tout entier tissé autour du personnage qui lui donne son titre, Monsieur le Président, énorme araignée venimeuse tapie au centre de sa toile. Anonyme comme l’État qu’il dirige, et lugubre, c’est une sorte de croque-mort caricatural - il n’apparaît vraiment que dans deux scènes où, faussement bonhomme et pris de boisson, il ne livre à son entourage que l’image qu’il lui plaît alors d’offrir. Pourtant, il envahit l’œuvre du premier au dernier chapitre, plus terrible encore absent que présent, menace continuelle, réfléchie dans chaque individu, lequel, espion aujourd’hui, sera demain torturé et condamné, à moins que ce ne soit l’adversaire qui devienne complice, les uns et les autres restant toujours prisonniers de l’angoisse insurmontable, monstrueuse, que fait régner Monsieur le Président. La mort fortuite du colonel Parrales Sonrientes, qui provisoirement appuie le régime, tué par un mendiant idiot, met en branle la machine judiciaire d’un procès inique et kafkéen, où cent témoins qui n’ont rien vu ou qui ont tout vu jurent sous serment que la victime a été abattue par le général Canales et le licencié Abel Carvajal, ennemis jurés du Président. Le sentiment de l’absurde, de l’absurde

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