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NATURE (De la) de Lucrèce (résumé de l’oeuvre)

Publié le 05/09/2015

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NATURE (De la) de Lucrèce [De natura rerurn]. Ce poème de Lucrèce (Titus Lucretius Carus, 98-55 av. J.-C., dates indirectement confirmées par Suétone), écrit dans l’intention d’exposer les fondements de la physique et de la morale d’Épicure, est le chef-d’œuvre de la poésie scientifique. Ne serait-ce que par son titre, il s’insère dans la tradition de la poésie philosophique grecque, de Parménide à Empédocle. L’œuvre parut après la mort de l’auteur et, selon une tradition remontant à saint Jérôme, Cicéron en aurait assuré la publication. On a même longtemps prétendu que le célèbre orateur aurait « émondé « l’œuvre avant de la livrer

au public ; c’est là une affirmation nullement prouvée. En fait, il semble bien que les six chants composant le poème soient demeurés dans l’ordre et dans la forme où l’auteur les a laissés. Loin de vouloir faire une œuvre à proprement parler didactique, Lucrèce entendit donner une interprétation poétique de l’univers, compte tenu du fait que l’individu en est une des parties essentielles, certes destinée à périr, mais non cependant à disparaître dans tous ses éléments. Tel est le caractère dominant de la poésie de Lucrèce, toute imprégnée qu’elle est d’une émotion fervente devant la profondeur des mystères que le savoir d’Épicure, le maître vénéré entre tous, dévoile aux yeux stupéfaits des mortels : les murailles de ténèbres qui entouraient le monde s’écroulent et le regard du poète atteint ces lieux paisibles où régnent les dieux, car l’espace s’est entr’ouvert devant celui qui a surmonté les mystères également redoutables de là vie et de la mort, et désormais le voici baignant dans une atmosphère sans nuage et sans ombre, faite de larges espaces et de lumière diffuse. La matière du poème se répartit comme suit : après une invocation à Vénus, 

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