Nouvel Etat industriel (Le) de John Kenneth Galbraith

« buts de l'organisation, ceux du corps social et ceux de l'individu.

Les grandes firmes modèlent les attitudes de la collectivité selon leurs besoins.

4 Dans la seconde partie de son livre, Galbraith examine les effets du changement économique sur le Comporte­ ment social et politique ainsi que les différents remèdes possibles.

Ce qui compte, note-t-il en formulant ce qui deviendra quelques années plus tard un lieu commun, ce n'est pas la quantité des biens, mais la qualité de la vie.

Aussi convient-il de favoriser le renforcement des pouvoirs compensateurs, en particulier celui des scienti­ fiques et des universitaires.

Exalter les fins esthéUques, leur subordonner l'efficience industrielle, développer l'édu­ cation ne peut qu'entraver le conditionnement du consommateur et contribuer à mettre le système indus­ triel en échec.

A l'inverse de ceux qui l'ont précédé, ce système, écrit Galbraith, formule de hautes exigences inteHectuelles.

Or, pour y satisfaire, il crée une èollec­ tivité qui est appelée par sa nature même à le contester.

Là se trouve, selon Galbraith, le principal espoir d'un renouveau.

5 Accueilli comme une sorte de bible par les étu­ diants radicaux des Business Schools, « Le Nouvel Ëtat industriel " a été vivement critiqué par les_ défenseurs du capitalisme et par les marxistes.

Les premiers y voient l'œuvre d'un inquiétant utopiste ; les seconds reprochent à John Galbraith de simplifier la réalité éco­ nomique et de découvrir les mêmes tares dans les régimes industriels de l'Est et de l'Ouest.. »