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Paulo Coelho : L'Alchimiste (Résumé & Analyse)

Publié le 17/01/2022

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« et de payer la vieille voyante « Comme les gitans sont malins, se dit-il ! » . L'Alchimiste est le récit d'un voyage initiatique, d'une quête absolument extraordinaire parsemée d'instants magiques, qui invite chacun d'entre nous à suivre la voie que nos rêves ne cessent de nous suggérer : notreLégende Personnelle.

La véritable passion de Santiago n'est pas seulement amoureuse, elle réside dans l'ivresse queprocure l'abandon du soi dans la grande machine naturelle.

L'homme parmi le Monde n'est qu'un animal, une brebisrecherchant sans cesse « de l'eau et de la nourriture » .

Coelho en fait, l'espace d'un livre, le centre de l'attention générale et renverse pour un temps les habitudes.

Etre passionné ne signifie pas seulement « exercer » sa passion,il s'agit de la ressentir à travers la vie tout entière et les hommes, qui sont une parcelle du rêve de chacun.L'humanité est unie par un lien sacré et universel, un tissus d'amour fraternel et divin : chercher les mailles de cettepassion innée, s'y noyer, voilà ce que Santiago parvient à faire lorsqu'il soulève la tempête.

L'homme estspontanément avide de passion : Coelho place l'humanité dans un cadre de prédéterminisme fort, « Mektoub » .

Dieu est selon lui amour et sagesse, il aura forcément fait les hommes à son image.

Santiago, tel Candide (Voltaire) ou lepetit Prince (St Exupéry), déambule à travers les saisons en tout optimisme et avec tendresse.

La passion dans celivre est la plus élémentaire qui soit : chaque homme devrait naturellement aimer sa condition et chercher sonaboutissement, ce pourquoi il a été créé, au travers d'un voyage initiatique, métaphore de la vie humaine seméed'embûches et de nids-de-poule.

Coelho croit en le cœur des hommes : le trésor de Santiago n'est finalement pasl'or qu'il a trouvé, mais la sueur et le sang qu'il a versé pour y parvenir.

Même si l'existence est prédéterminée, sonparcours doit être vécu intensément, passionnément, sans oublier d'être attentif aux signes : « Là où sera ton trésor, là sera également ton cœur » disait l'Alchimiste... Pour chaque chose reçu il faut en abandonner une autre de même valeur, en Alchimie c'est l'une des trois règlesfondamentales.

« Rien ne se gagne, rien ne se perd mais tout se transforme », comme l'a dit Lavoisier.

Seul celui quia en sa possession la pierre philosophale est libéré de ce principe.

La philosophie de l'Alchimie est donc comparable àcelle des Stoïciens : l'Univers est un gigantesque Dieu animal, l'homme vit en son sein et est une parcelle de sonêtre.

Il lui faut fatalement accepter son destin avec dignité et ne pas chercher à changer le cours du grand fleuvede la vie.

Le Monde n'est qu'une seule et même entité vivante.

Cette vision du monde enseigne l'utilité véritable,absolument fondamentale, de chacun d'entre nous sur le Destin (le Fatum) et le langage des signes, sur le principefavorable, la chance incertaine, la peur d'échouer, le cœur des Hommes et l'attention que ce cœur est en droitd'attendre.

Enfin, il est un principe ultime : chacun doit garder la maîtrise de sa vie.

« Quoi qu'elle fasse, toute personne sur terre joue toujours le rôle principal de l'Histoire du monde.

Et normalement elle n'en sait rien » .

Tout cet optimisme peu paraître désuet lorsque l'on connaît l'actualité de notre monde, bien trop souvent dramatique,mais ce livre est un rêve, le rêve de tout homme, une Légende Universelle...

L'Alchimiste est une œuvre merveilleuse, un conte profondément humain. Le passage où Santiago s'adresse au désert, au vent et au soleil qui lui répondent : « Je suis bien puissant, mais hélas, ne sait changer les hommes en vent » , est absolument magnifique.

La gradation des éléments invoqués, du Simoun qui se déchaîne de plus en plus violemment, du berger qui s'approche toujours plus près de la véritésuprême, fait de ce moment le plus intense du roman à mon sens.

Coelho peint admirablement les mouvementschaotiques de la scène aussi bien intérieure qu'extérieure : pourtant il règne une étrange atmosphère, paisible etharmonieuse.

La tempête permanente qui l'habite n'est finalement qu'une illusion : le Monde est doux et sage.

« Et le jeune homme plongea dans l'Ame du Monde et vit que l'Ame du Monde faisait partie de l'Ame de Dieu, et vit quel'Ame de Dieu était sa propre âme.

Et qu'il pourrait, dès lors, réaliser des miracles » .

Tout n'est qu'une seule chose... Un livre d'une beauté vraie et simple, où il est question de nous-mêmes et de l'existence que nous nousconstruisons jour après jour.. »

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