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Pays de neige de Kawabata Yasunari

Publié le 01/10/2013

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La geisha psalmodie des textes dramatiques traditionnels au son du samisen, instrument japonais à trois cordes. Cependant, il doit reprendre le train. Alors Komako lui révèle un autre trait de son caractère : elle refuse de quitter le voyageur alors que Y okô lui transmet les supplications de Yukio à l'agonie. Dans le train du retour, comme arraché à l'espace réel, Shimamura croit pénétrer dans« le grand Vide éternel«. Au début de l'automne, il quitte à nouveau sa famille pour rejoindre Komako, dans la lumière resplendissante du pays de neige. Depuis deux ans qu'ils se sont rencontrés, elle l'attend et le monde, autour d'elle, semble s'ordonner. Elle a signé un nouvel engagement de geisha pour quatre ans et multiplie les soirées pour rembourser ses dettes. Yokô, elle, entretient la tombe du jeune homme mort, Yukio. Elle travaille à l'office de l'hôtel et cette présence trouble Shimamura.

« dernier, qui survient alors que le futur écrivain atteint sa quinzième année.

Il n'est pas étonnant, dès lors, que son Journal intime de ma seizième année (paru en 1925) consti­ tue une méditation sur la mort, sur ce néant qui cerne la condition humaine et la détermine plus sûrement que les errements vaniteux des glorieux infatués d'eux-mêmes.

Privé du sentiment de continuité favorisé, surtout au Japon, par l'appartenance à une cellule familiale, Kawabata s'impose comme un esthète, un des ces esthètes japonais qui utilisent le «monde des signes» dont parle Roland Barthes pour constituer un univers où tout fait sens.

Très actif, Kawabata fonde la revue littéraire Pensées nouvelles en 1921.

Il s'essaie à tous les genres littéraires et contribue à en créer un nouveau, le «roman miniature» où se réalise une osmose complexe entre les destins précaires des individus et le cycle d'une vie naturelle saisi à partir d'un point de vue bouddhiste qui détermine le choix d'un style visant à la transparence.

«La neige, la lune, les cerisiers en fleur, mots qui expriment la beauté des saisons se transformant l'une en l'autre, englobent toute la tradition japonaise de la beauté des montagnes, des rivières, des plantes et des arbres, les milliers de manifestations où se révèle la nature, aussi bien que les innombrables sentiments humains.

» (Dis­ cours du Prix Nobel, 1968.) Son œuvre de jeunesse, La Danseuse d '/zu ( 1926), recueil de cinq nouvelles, se caractérise par sa finesse narrative et sa grande sensibilité.

Kawabata multiplie alors les activités et s'impose comme un novateur.

Cependant, son naturel d'esthète l'incite à adopter un point de vue plus distancé, moins ancré dans l'actualité en mouvement.

Il met treize ans à écrire Pays de neige, son roman le plus connu.

Vien­ nent ensuite une quinzaine de romans dont : Nuées d 'oi­ seaux blancs (1952), Le Grondement dans la montagne (1954), Le Lac (1955), Les Belles endormies (1961 ), Kyoto ( 1962).

Son dernier roman, Tristesse et beauté, reprend les thèmes récurrents de toute son œuvre : l'érotisme associé à une vision artiste du réel, affinée par une intuition subtile et des sens exacerbés.

Le 16 avril 1972, l 'écrivain se suicide,. »

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